lundi 28 décembre 2015

Instants

Inattendu 
Intense 
Hors du temps
Ouverture sur un autre monde 
Croisement de nos routes 
Frôlement de nos mains ébahies
De nos rêves de grandeur
De nos délicatesses

Terrible
Incontrôlable
Tonnerre sur nos têtes
Mots trop hauts ou trop bas
Incompréhensions
Écoute plus forte que tout 
Compréhensions
Traces qui restent
Forces et faiblesses

Magique
Regards d'ailleurs
Gestes imperceptibles
Histoire naissante
Puissance à peine découverte
Réactions nouvelles
Vérité des sens
Des âmes
Des cœurs 

Prévisible
Bout du tunnel
À toute allure
Vie qui continue
Questions insolubles
Solutions à points d'interrogation
Et toujours les rêves
Puis la réalité
Ou serait ce la raison

Fort
Plus que tout
Loin des projecteurs 
Le réel besoin
Le plus important
Insubmersible relation 
Communion des êtres
En contact
Toujours
Et avant tout

Triste
Mélancolique
Ou même colère
Dans les moments de doute
Quand s'efface la route
Quand tout rime
Avec tout fout l'camp
Envie d'en finir
De fermer les yeux

Espoir
Image de mon être intérieur
Entier
Retrouvé
Noyé dans sa cohérence
Animé de vie sans limite
Sourires et rires partagés
Liberté de ton
Liberté de tout
Horizon zébré d'inconnu 

Auteur : Nairolf

dimanche 22 novembre 2015

Du jeu à la vie

Tout là haut dans les jeux, je me sens comme un roi
Descendre à toute allure, en aurais-je le droit ?
Je pense je pense je pense mais je fais attention
Car face au danger vivre est ma mission

Là-bas à travers les vitres je vois toute ma ville
Dois-je m'y perdre maintenant ou rester immobile
La fumée des usines forme un nuage et me fait rêver 
Me voilà allongé au milieu d'un névé

Tout à coup je glisse dans le plus grand toboggan
Celui qui mène ailleurs celui que j'aime tant
Au milieu des balles multicolores je me noie
Juste pour rire et vivre dans la joie

Éhtomit et Nairolf

dimanche 8 novembre 2015

L'âme au vague

Tu oublies les traces de tes pas
Tu ne vois que ceux qui tremblent d'exister
Ces flèches invisibles qui viennent
Ces fantômes de vie qui tiennent 
En haleine toutes tes secondes
Comme autant de promesses fécondes

Tu oublies qu'il n'y a pas que toi
Sous les auspices de ta loi
Tu te noies dans ces quelques vers
Mais l'ivresse est réelle 
Le monde est beau la tête à l'envers
Tu t'y plonges pour ne surtout pas respirer

Tu vogues dans ces interstices 
L'âme au bord d'un précipice
Les yeux fermés les rames tendues
Et tu te trouves toi même
Quand d'autres se croiraient perdus
Au milieu de ce chaos d'émotions sublimes

Tu longes ton histoire
Tu lui inventes des fuites
Aux allures de grand huit
Tu essuies sans trop y croire
Des gouttes de sang sur ton armure
Et tu pars dans un murmure

Auteur : Nairolf

vendredi 6 novembre 2015

le soleil point 
mes yeux encore fermés
des images traversent la fenêtre
les rayons avec
la lumière est si claire
dehors, allonge ses traits
de chaleur
réchauffant...mon coeur
le café m'attend
la journée m'attend
prenant le relais de ces nuits
tant décriées, nuisibles
où je m'escrime
à lutter contre le fil de mes pensées
le film d'une vie, ces lames
coupant espoir et illusion
le soleil me retrouve
je tourne la tête
enivré par son appel
je bois ma tasse
accoudé à ces heures
qui vont m'accompagner
je bois ma tasse
et je rêve en pleine clarté
je file à en rompre
des histoires, des encres mal espérées
des mots, des ombres oubliées
je file à en tenir
des promesses, des bras tendus
des regards appuyés 
le soleil point
la lune laisse le temps
à ces heures, à ces moments
de me surprendre
de m'attendre
avant de me reprendre
avant de me comprendre
la journée est belle
je l'attend

mardi 27 octobre 2015

un...deux

une pulsation
pensées à oublier
afflux nerveux
afflux sanguins
corps innervé,
nerveux
aux aguets
perçants
traversant l'ébène
des soirs et des sombres
moments, réalité
rêves et monstres
agité, affligé
savoir effacer
oublier, effacer
encore
encore
se cacher
se tapir, s'effacer
pulsations
un cœur arrêté
figé
glacé
gloire morbide
triomphe posthume
paraphrase
ellipse
s'en protéger
tenter
tenter
et enfin
respirer
inspirer, sensations
un drap, un bras
un rayon
un soleil, deux soleils
un matin, des matins
s'en accommoder
s'en satisfaire
un bras, deux bras
une peau, tannée
attendue
pulsations
un sang, de l'encre
des mots,
sur ta bouche
sur ta bouche,
la mienne
un bras, nos bras
un matin, nos matins
une pièce, lumineuse
blanche, lactée
ton galbe
ton ombre
toi,
moi
pulsations
poussés
à deux
une branche
une racine
un chêne
à deux
un bonheur
deux pulsations....

mardi 29 septembre 2015

à siéger près de ces rois

Je suis
je suis parfois
mal à l'endroit
toujours à l'envers
d'un décors de travers
le paysage file pas droit
je divague, marche à l'endroit
de mes pas, et de mes travers
bien sûr je suis droit
dans mes bottes,
mais de guingois
ou de guignols
de mes mots je perds
le fil
dérisoire
comme ces histoires qui vrillent
qui se bousculent, qui tournoient
un rouleau de sentiments
mal à l'aise, pas à sa place
se fracassent à l'arrach
sur mon îlot personnel
s'effritent mes pensées
s'effritent mes joies
les espoirs se jouent aux dés
voire à un seul
roule, roule à l'endroit
à l'envers
au revers, de l'endroit
chouette
chouette
et patatra
l'ironie, le dérisoire
sonne à mon encontre
à mes rencontres
je vous salis bien bas
non pas pour vous défier
juste que je ne me relève pas
de cet endroit
où mes travers
siègent à la table des rois

samedi 5 septembre 2015

Est-ce ainsi

Un vent contraire
m'éloigne peu à peu de toi
je reste solaire
au bout de ta laisse en soie
ce n'est pas que je me désespère
juste que j'oublie le goût de tes doigts
est-ce ainsi
est-ce ainsi
est-ce ainsi
que s'enfuient les histoires
je me crée des sphères
des étoiles qui défient peu à peu les lois
est-ce la gravité dans ton regard clair
ou l'oubli que je perçois
je navigue à vue dans l'espoir
de me perdre encore dans les méandres de tes bras
est-ce ainsi
est-ce ainsi
est-ce ainsi
que se racontent nos histoires
je voulais encore un peu y croire
défier les haines que l'on se doit
je voulais un cinéma du soir
en plein air, en plein émoi
je voulais croiser ton regard
et arracher ton cœur, encore une fois
est-ce ainsi
est-ce ainsi
est-ce ainsi
que tu me quittes, mon Histoire...

dimanche 30 août 2015

Aphrodisiaque

T'as pris tes cachets ?
T'es là délabré,
Pas capable d'aligner
Une parole, un geste tendre

T'es vacciné ?
Rentre chez toi
J'veux pas de ton histoire,
Ordinaire égoïste

Tu veux moins ?
Vas y t'es libre.
Surtout ne glisse pas,
De l'autre côté du miroir

Tu pourrais t'y trouver
Et ça pour sûr ça va te déplaire.
Je suis ton alter ogé,
Ton toi face obscure

Tu aimes y être
Mais tu n'aimes pas t'y voir
Paradoxe de l'âme
Et du sexe au pouvoir...

Auteur : Annln

samedi 15 août 2015

Les maudits, d'hier

les maudits, d'hier
les mots passés
s'empressaient près de moi,
le soir
me couvrant de leur art
me caressaient l'esprit
lesté dans ses sillons,
ses creux
et parfois ses espoirs
les images, sur le chemin
les images m'accompagnaient
de cette douce musique
de cette chaleur, onirique
en rêve, je revivais
ma réalité
sur cette terre
je réitérais, allitération symbolique
nos grandes aventures
nos no future
les maudits, d'hier
sont un bout de bonheur
en ce matin
où le soleil ne s'oublie pas
à mes yeux embrumés
la tendresse éthérée
de ces matins passés
où on s'efforçait à ne pas crever
à défaut de ne pas savoir vivre
nos libertés
derrière ses barreaux
je me barre à volonté
mes secrets bien amarrés
nos éclats, à se marrer
toute voile dehors
dehors
je vogue
sur ces terrains vagues
ces cafés, ces rues, ces embrouilles
qui nous soudaient, assourdis
dans le tumulte de nos vies volées
devins, devant deux verres
ou plus, bien souvent
nous savions où nous allions
et ce qu'on nous refusaient
en l'air, le ciel, les étoiles
fuselées
nos traces s'effaçaient
à force que nos âges avançaient
on dessinait des avenirs
avant de venir devant ce mur
épais
les maudits, d'hier
sont les maux d'aujourd’hui
des mots, si parfaits
le disent dans les journaux, ici
ici...

jeudi 16 juillet 2015

un temps, à la recherche

le soleil
le soleil me pressait
de parcourir les chemins à la recherche
à la recherche
de l'ombre de mes souvenirs
celle que je suivais, fiévreux
de peur de croiser le regard
de cette personne, de cette silhouette
à la recherche
à la recherche
dessous l'averse
le monde m'accueille de ses bras
des gouttes se mélangent au front
de mes yeux
de mes yeux
plus besoin de se cacher
d'oublier ce temps passé
l'eau du ciel excuse mes larmes salées
à la recherche
à la recherche
le vent me souffle mes idées
dans une direction
noires
dans une direction opposée
il me caresse dans mes espoirs
je tremble un peu, une feuille
une feuille à la main
je tremble un peu
la nature a ses écrits
que j'écris sur la pointe
la pointe de mes mots
que les hyléores m'ont confiées
à la recherche
à la recherche
sur la terre, à la patine
de cette terre, rouge, encore
je couvre mon visage pour qu'il te soit inconnu
je plonge sur ce chemin, rampe jusqu'à ton nom
j'avance mes mots, pas à pas
à la frontière, indicible, de ton âme à la mienne
je souffre, j'argile, j'ocre
je pose ma paume au creux de cette terre
qui cerne ton regard, profond
à la recherche
à la recherche
les éléments se jouent de moi
je m'atèle à ne plus compter sur eux
appelant les temps anciens
à rester dans leurs cieux
j'avance
j'avance
vers cette ombre qui s'éclaircit
des rivières trouvent leurs chemins
dans les vallées
de son visage qui se craquelle
aride, fissuré, il se découvre
nymphe, découvrant ses embellies
qui me rappellent
qui me rappellent
un temps qui ne m'est pas inconnu
perdu
à la recherche
à la recherche
je t'ai retrouvé

dimanche 12 juillet 2015

stellaire...

explorer un peu de son existence
se faire plaisir en regardant autour
croiser des gens pour leur histoire
écrire ces histoires, inspirer ces danses
croiser les mains au creux d'une oreille
souffler des mots, un espoir, un regret
croiser le regard, ce qui inspire, après
tourner autours, regarder ensemble, le ciel
tu me disais des mots
tu me racontais des histoires
tu m'inspirais des idéaux
tu m'insufflais l'art du dérisoire
alors je repartais, allongé,
j'oubliais ces choses, alanguis
j'assistais aux moments, symbiose
j'insistais pour ressentir, si rose
la vie dépose des feuilles blanchies
par le besoin d'être, sans trop savoir
que l'on crayonne par petites poses
des instants, ici et là, parfois aussi
des tons, des miens, des nôtres
aux mains esquissées
mètres à maîtres
pas à pas
des éclairs obscurs
des jouets, des cubes, des isthmes
une île inter-personnelle
des questions qui nouent, émois
des questions qui nouent, émois
m'aimes-tu aussi
un jour, un soir
dans la fragrance de ces galaxies
dans ton existence
explore
explore
explore
colore

lundi 15 juin 2015

Équilibres

Une goutte s'élance
Comme une statue brisée
Elle penche
Elle flirte avec la brise et
Elle s'épanche
Puis d'un geste s'assèche

Déséquilibre
Des équilibres

La lumière en cette nuit
S'étonne de n'être plus
Qu'esclave sans bruit
A tous ces phares suspendue
Derrière cette ombre d'aujourd'hui
En un soupir elle s'est perdue

Déséquilibre
Des équilibres

Et te voilà seule
Perdue en cette vie navrante
Derrière les sourires toujours seule
Tu entends la pluie énervante
Tu es cette goutte qui coule
Tu hais coûte que coûte l'attente

Déséquilibre
Des équilibres

Une goutte s'élance
S'étonne de n'être plus
Derrière les sourires toujours seule
Elle flirte avec la brise et
Derrière cette ombre d'aujourd'hui
Tu hais coûte que coûte l'attente

Déséquilibre
Des équilibres

Auteur : Nairolf

mercredi 3 juin 2015

Or Dinaire

Nuit psychédélique 
Torturé tu vis
Dans un lit de délires
Et tu rejettes en moi
La folie de vivre ;

Nuit métaphorique
Où se mêlent les dires 
Et tes premiers soupirs ;
Où le temps qui passe
Scelle en toi le désir ;

Nuit fantasmagorique 
Tu prends le rythme et les odeurs,
Tu résistes et tu meurs,
Tu bandes automatique
Et tic et tic tic tic ;

Nuit amnésique
Plus de temps pour penser
Plus de temps pour parler
Plus de temps pour rêver
Tu vis... et tu meurs !

Réveille toi fantôme
Lève la nuit
Fais le jour sur ton cœur
Et dis moi juste...
Pas...
L'heure.

Auteur : Annln

mardi 26 mai 2015

Le dernier matin de l'année

les feuilles mentent
la tasse n'en finit plus de refroidir
j'ai vu la fumée
s'en échapper
par la fenêtre la neige
s'affole à s'en fendre les paupières
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
le dernier matin de l'année
un regard sur ce papier glacé
qui me brûle entre les doigts
je le regarde m'échapper
rejoindre ce sol évanoui
où mes pieds se dérobent
sans direction où aller
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
le dernier matin de l'année
une cigarette s'épuise
dans le cendrier, seule
consume son existence
crame sa vie, sans aucune violence
que celle de l'abandon
sans dieu, ni mètre
sans toi, de la distance
sans direction où aller
le dernier matin de l'année
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
minuit s'enorgueillit des heures
des minutes qui se rapprochent, s'amusent
deux bras qui trottent
des idées noires à la lueur du jour
jusqu'au firmament, l'épitaphe, dans le rétro
une année qui passe, jusqu'à cette nuit
où les histoires se racontent puis s'oublient
le dernier matin de l'année
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
le dernier matin de l'année
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
et puis après...

mardi 21 avril 2015

Je n'écris plus

En moi tout se bouscule pourtant
Toutes ces images, oui tant et tant
Mais tout ne peut être mots
Tous ces rires à mourir
Ces pleurs à bannir
Et moi au milieu
Submergé par les je voudrais
Noyé dans les il faudrait
Je n'écris plus

Au delà de mon miroir intérieur
Toutes ces lignes secrètes
Enfouies au cœur de mon cœur
Entrouvrent sur le monde une fenêtre
Donnent chair à l'impossible
Le rêve inaccessible
L'indomptable, l'irraisonnable
Toutes ces lignes que
Je n'écris plus

Pour n'être qu'amour
Je suis cette ombre lancinante
Bouleversante aux alentours
Cette île aux mille falaises
Renvoyant les échos lointains 
De mes actes manqués
De ce passé si facile
Aux infinis possibles que
Je n'écris plus
Je ne vis plus

Auteur : Nairolf

mardi 24 mars 2015

Être et avoir

Quand le qui suis-je de mes nuits
Rejoint le qu'y puis-je de mes jours
Je suis transparence
Inédite et sensible transparence
Je suis liberte retrouvée
Infinie fuite en avant

Quand toutes mes couleurs de vie
Illuminent mes lignes obscures
Je suis découverte
Au delà de la fin des terres
Je suis de l'autre côté
Noir brillant éclatant de sueur

Quand l'hymne du quotidien
Résonne en chacun de mes pas
J'ai le don d'ubiquité
Ici et ailleurs en un même souffle
J'ai en moi cette chaleur
Et l'univers au bout de mes doigts

Quand sans prévenir la fin des mots
Dessine la chute d'un point rageur
J'ai envie d'être encore et encore
Envie d'avec et d'en toi
J'ai mal à mes impossibles rêves
Et à toutes nos rimes uniques

Auteur : Nairolf

mercredi 4 février 2015

Sens

Plonge en ces heures aériennes
Deviens un écho de demain
Oublie celui que tu n'es
Pour mieux naître à l'infini

Auteur : Nairolf

samedi 31 janvier 2015

Reste l'amour

Derrière tes larmes sèches
Tes rires insondables aux accents
Chaleureux
Ce geste involontaire avec ta folle mèche
Derrière tes mystères
Malheureux
Reste l'amour

Quand plus rien ne subsiste
Vraiment
Il pleut des rêves
Sur mon âme
Au milieu des épuisements
Quand l'espoir fuit mes hymnes
Équivoques
Reste l'amour

Ici ou là nos rares idéaux
En mémoire de nos ancêtres ridés 
Nos directions
Nos flèches de vie
D'envie aussi
Nos aiguilles aiguisées
Prête à ne percer qu'horreur
Et damnation
Reste l'amour

De beaux restes sans doute
Des restes quand même
Faibles échos de lueurs magiques 
Reste l'amour
Mais pour quoi faire
Pourquoi défaire
Reste l'amour
Et tes yeux rouges
Et ses yeux bleus
Reste l'amour
Reste l'amour
Reste l'amour
Et toi
Qui y croit
Encore

Auteur : Nairolf

mercredi 14 janvier 2015

Fâché

Fâché
Avec moi-même
Avec tout le monde
Mais qui suis-je
Pour les juger
Pour me juger

Fâché
Avec l'amour
Sans pitié
Sans porte de sortie
Quand viennent les gouttes
Et les à pics

Fâché
D'être plus fort
Et d'être plus faible
À la fois
Et de nager à peine
Au milieu des récifs

Fâché
De parfois n'être plus
De n'être rien
Qu'un nain posteur
Entre deux rives assassines
Autant couler

Fâché
De ne pas gueuler
Pas assez fort
Contre toutes ces nausées
Ces faits et gestes
Qui m'ankylosent

Fâché
D'être fâché
Et fatigué 
Et puis adieu
Mes mots se meurent 
De ne rien dire

Auteur : Nairolf