samedi 31 décembre 2011

Aime toi

Ces jours où je te lis
Explosent en moi
Des pépites des éclats
Des mots simples
Et sans complexes
Des mots dits aux reflets rauques

Ces jours où je te dis
Qu'ils sont beaux qu'ils sont soyeux
Qu'ils résonnent
De mille
Echos
Comme au fond
De cathédrales souterraines

Ces jours où je te vis
Étrangement proche
Hasard de rimes jumelles
De loin en loin
Abîmes fidèles
Aux lois du pire
Et sentiment d'êtres
Étrangement proches

Ces jours où je t'envie
Ces fulgurances
Signifiantes
Minuscules parcelles de souffrance
Hypnotisé
Comme bercé
Par tes mots en transe

Ces jours où je te lis
Où je te dis où je te vis
Où je t'envie
Un seul manque à tes ébats
Cette impossible saveur
Cet ingrédient secret
La touche de mystère
Qui te rendra plus belle
Mais que tu fuis

Aime toi

dimanche 25 décembre 2011

Espaces

Si loin que rien ne nous sépare
Un infiniment rien
Un oiseau que tu connais si bien
Une nuit qui nous répare

D'une étoile à l'autre
Une lueur au bout de tes doigts
Oublier un moment les je dois
Et dans tes rêves tu te vautres

Rarement lune aura été si belle
Que cette nuit pleine de nuages
Nul sommeil ni sage ni image
Pures gouttes dehors l'appel

Éclipses irrégulières et amères
Facettes d'envies réprimées
Brisures de songes abîmés
Éclatantes rougeurs sur la mer

Des signes d'immersion
Tu te fonds dans leurs méandres
Et oublies l'heure de descendre
Au son d'obscures passions

Auteur : Nairolf

mercredi 21 décembre 2011

en Pivot, de Bernard à ma vie

une parenthèse dans ma vie
le temps est en point de suspension à ton envol
je suis empli d'interrogations
à la courbure pointillée de ton ombre qui s'éloigne
en ce jour, à une virgule près
nous étions à un an d'exclamation
à l'éclat de ma joie devant ton oui. point. virgule
la parenthèse se referme
tes crochets, gauche, droite, m'ont mis à plat
de guilleret je ne suis plus que guillemet
mon amour & compagnie
a fermé boutique, un tiret sur ma vie
tu l'as tracé, je ne suis plus que dièse
un souffle @phone et @ffligeant
une parenthèse sur ma vie
en ponctuation dactylographiée

samedi 17 décembre 2011

la fille du temps

La fille du temps qui passe
m'a accompagné depuis fort longtemps
de mes premières craintes à mes premières crasses
elle me suit par tous les temps

marmot je la voyais comme un ange
rythmer mes nuits et mes songes
génie de mes souhaits, envie de mes joies
enveloppant ce p'tit homme, mes jours de froid

la fille du temps qui passe
a passé souvent le seuil de ma porte
espérant que je bouge ma frêle carcasse
au seuil de la mort qui m'emporte

vieillard je la voyais comme une ange
prête à me juger de toutes mes errances
regard sévère pour ce que je suis devenu
mais qu'ais-je pu de ce qui est advenu

La fille du temps qui passe
a hanté mes longues nuits d'adolescence
vision de ce sein lacté, images fugaces
érotisme de mes pensées et déliquescence

l'erreur, l'empire de mes sens
fantasmé par la femme de l'homme que je n'étais pas
souriante, elle me protégeait de mes errances
me relevant pas à pas, au truchement de mes choix

la fille du temps qui passe
a souvent marché près de moi
susurrant tant pour que je me dépasse
je l'ai doublé, escroc, en n'écoutant sa voix

je la voyais comme mon ombre
m’obstinant à ne percevoir cette caverne
où de mes convictions plongées dans la pénombre
je n’éclairais qu'un avenir en berne

la fille du temps qui passe
a fini par poursuivre son chemin
j'ai traversé avec elle tous mes âges
j'ai vécu sans elle tous les ravages
bourrasques par monts et par vents
autant en emporte ce temps
gâché par mes soins
adoucis par les siens
sa silhouette s'enfuit au loin
celle de la faucheuse vient
il est temps pour moi
de passer de cette fille à trépas

mercredi 14 décembre 2011

Les larmes péruviennes

Il y a ces vies que tu poursuis
Sans artifices
Tu t'accroches à leurs échos
Et l'ivresse t'emporte
Il y a ces nuits qui te transportent
Où plus rien n'existe
Rien d'important
Il y a l'urgence d'exister d'aller au bout
De voir plus loin que le fini
Il y a cette angoisse qui monte

Tu fermes tes sens à l'évidence
Des pistes toutes tracées
Une ligne
Tu y crois
Mais tu ne sais plus
Pourquoi
Pour qui
Pour toi
Et tu t'enfonces dans ses yeux

Ces yeux mystérieux tu les as vu pleurer
Un jour de froid
Ils étaient toute sensibilité dehors
Prêts à aimer
Prêts à rêver et à souffrir
Une nuit hors du temps
Qui résonne encore en dedans
Comme un regard intérieur

Une force incontrôlable
Des esprits qui s'épanchent
Et des larmes encore
Ni tristesse ni joie
Pure émotion
Partage d'insomnie
Et vide sans lendemain 

Il y a ces vies que tu poursuis
Sans artifices
Et tes larmes coulent
Sur un fond de sourire

Auteur : Nairolf

mercredi 7 décembre 2011

Chanson triste

Miette est morte
Elle s'est dit j'en peux plus de ces quelques mirages
Elle a dit ça suffit c'est que d'la rigolade
Et puis...
Jamais j'aurais cru.
Miette.
Miette, elle est toute menue
Elle fait quelques grimaces
Quand elle a du public qui rit à ses fantasques
Mais jamais j'aurais cru...
Et puis.
Miette, elle a fait de la place.

Auteur : Obédie

mercredi 30 novembre 2011

Par tous les temps

Je t'aime tant
Mais tant de vides se font jour
Les mots ne sortent plus
Ils sont là pourtant je les sens
Comme des barrières des sombres habitudes
Des rives qui s'éloignent

Tu restes au fond
Tout au fond du trou
Il fait tout noir tu sues à grosses gouttes
Sous les larmes sous les doutes
Et pourtant je t'aime tant
Tant qu'il y aura des jours

Un trio de flûtes improbables
Si peu de temps pour entrer dans leur univers
Trop de raison pour s'abandonner
Je t'aime tant
Tant de raisons de ne pas abandonner
Et de ramer à contresens

Des âmes parsemées de mystères
Aux allures de repères
Des siphons angoissants aspirant tes envies
J'ouvre un œil je t'aime tant
Si tant est qu'il y ait des rêves
Des trêves déroutantes

À ta mine réjouie 
Je sens qu'il y a des hauts
Pour que durent ces instants
Sans relâche tu te débats
Tant et si bien que sans cesse
Comme un écho je t'aime tant

Auteur : Nairolf

mercredi 23 novembre 2011

Silences intérieurs

Elle n’avait plus que le silence pour parler, dire l’indicible et laisser croire qu’on puisse l’oublier. Entre deux râles amers et le manque de mots, elle regrettait son geste et tous les à-côtés. Elle, seule. Elle, étendue. Elle agonise, en silence. Respire. Respire encore, et s’accroche à l’idée que si elle avait su…Mais elle savait surtout que tout se paie un jour, et se noyer en soi n’est jamais calculé. Se défendre de quoi ? D’avoir aimé la vie et ses futilités ? D’avoir osé croire…Y’a pas d’fumée sans feu, mais là vraiment c’est sûr, elle peut plus respirer. Un souffle encore peut-être mais tout n’est plus permis. Se vider, passe encore, mais s’emplir entièrement, c’est pas une vie en soi. Un. Deux. Trois respirations, le temps de se faire à l’idée et puis…Et puis, c’est terminé. Le regard en dit long, on voit à travers elle les flots qui la submergent et la dominent enfin. Pas de cri, ça c’est sûr, y’a plus d’espace pour ça. Les brides sont lâchées, elle regarde en arrière et ose imaginer de tout recommencer.

Auteur : Obédie

samedi 19 novembre 2011

de mes yeux

J'ai vu des rivières sortir de leur lit
du mauvais pied
la nature a ses colères
qui peuvent sembler légitime
j'ai vu des hommes sortir de leurs propos
de mauvaise foi
la nature humaine a ses faces
qui me semble insensé
j'ai vu des soleils se coucher
du mauvais côté
le fardeau de l'ombre
qui paisse sur les collines des oubliés
j'en ai vu
j'en ai vu des choses
les rides m'en sont témoins
et de mes yeux qui se brident
à l'instar des solidarités
une larme coule
pour devenir un torrent de honte
j'en ai vu
j'en ai vu des choix
cataracte de nos sociétés
obscurcissant toute raison
que celle des états-nations
marchant dans le sillon des marchés
soc au service d'une loi éhontée
je ne sais si je verrai encore longtemps
mes yeux sont fatigués
fatigués
mon regard se porte sur les miens
qu'ils voient dans mes souvenirs
qu'un demain ne reflète pas un présent
mon cadeau pour cette vision d'avenir
se lira dans l'iris de vos libertés

mardi 15 novembre 2011

tu nous as apporté un bouquet...

Tu es venu ce soir
nous apporter, rien de bien étonnant
un bouquet de cirrhose
Mais,
nous ne voulons plus te cueillir
as-tu la force de t'en sortir ?
as-tu l'envie d'en revenir ?
ainsi tu t'affales là devant nous
ainsi là tu t'effaces devant moi
gouttes à gouttes ton image s'estompe
papier buvard, ton ombre absorbe ton existence
tes démons te rongent, cafard et hasard
la lumière dans tes yeux
se perd au creux de tes névroses
et pourtant
et pourtant
quand je m'en allais dans mes paradis artificiels
loin loin, dans ces châteaux superficiels
à crever ma misère d'une vie sans mystère
de vices en vices, je dévissais
horizon deux en dessous de zéro
une main
comme celles de ces célèbres voutes
un bras tendu
un brin tendre
muet je te regarderai m'épauler
implacable sentiment
que la profondeur de mes amertumes
ne pouvaient noyer
ne pouvaient ravager
moi qui le fut, toi qui l'es
alors non
je ne te cueillerai pas
te relever signifierait t'abandonner
je vais te regarder
tendre cette main
et toi
toi, tu vas prendre cette main
tu vas te prendre en main
cette énergie, cette vie
ne s'estompe pas
ne te trompe pas
tu es libre
tu me l'as appris
prends cette main
et viens nous rejoindre
impulse
et je serai là
ton bouquet ?
jeté par la fenêtre
à l'aube d'un nouveau jour

vendredi 11 novembre 2011

La complainte de Moebius

Du haut de ces vallées tu perçois les couleurs
Suis leurs lignes torrides et oublie d'exister
Des vides sidéraux tu sentiras monter
Et d'emblée les douleurs

Des vides sidéraux tu sentiras monter
Dressée au son des mots telle une sentinelle
Une amie d'insomnie fidèle et éternelle
Une vie démontée

Une amie d'insomnie fidèle et éternelle
Une piste sans retour de flamme ou d'espérance
Accorde tes violons au son des évidences
Pourvu qu'une ritournelle

Accorde tes violons au son des évidences
Pour que rien ne sublime une envie d'en finir
Une envie de partir de fuir ou de mourir
Et entre dans la danse

Une envie de partir de fuir ou de mourir
À petit feu c'est mieux plus libre et plus odieux
Aurait-il fallu en donner plus aux dieux
Pour vaincre ces fous rires

Aurait-il fallu en donner plus aux dieux
Pour vivre simplement l'invisible malheur
Du haut de ces vallées tu perçois les couleurs
D'un hymne glorieux

samedi 5 novembre 2011

Existence

Existe-t-il un endroit
Où te chercher où te trouver
Un endroit dénué d'intérêt 
Sinon celui de voir
Que même sans les impérieuses sirènes du présent
Je resterais à tes côtés

Existe-t-il une musique
Que seules nos ouïes réunies
Savoureraient
Une musique sans fausses notes
Ou juste un peu
Pour faire joli pour faire humain
Une musique que nous serions seuls à connaitre

Existe-t-il un avenir
Pour nos ébats aux flammes fugaces
Des idées communes à conjuguer au futur
Et par tous les temps
Trouver des raisons de continuer
Sans ces doutes insidieux

Existe-t-il une suite
Une échappatoire
Des pistes de réflexion
Une poignée de nos regards
Qui regarderaient dans la même direction
Malgré toujours sous le vent
Ces signes de fin

mardi 1 novembre 2011

l'avenir de ces héritages....

Des tics et un trac
tu tiques du tac au tac
ta vie, t'es en cloque
et t'as peur de la claque
un mec cynique
une mise en scène
ton père qui crise
ta mère qui crève
tu flippes de ce flop
ta vie, tu es en cloque
il n'y a pas de tactique
il n'y a plus d’anicroche
entre ta famille et ta caboche
questionnaire de case en coche
réponse et pense à ton mioche
futur, ton présent t'accroche
ta vie, t'es en cloque
t'étais si belle, tu n'es pas moche
lâche du lest, légère, épique
ton chemin avance, perce et pique
tu es une fille de ton époque
les traditions ne sont pas ton héritage
les traditions sont hérétiques
tu es fille, Ô si belle âge
tu seras une mère, si belle image
ta vie, tu es en cloque
la roue tourne, grince et craque
l'heure tourne, de tic et de tac
c'est ainsi, valse, embarque
Asmira, qui fait un si beau voyage
soit l'Ulysse des filles d'aujourd'hui
de générations, d'époques et d'âges
être mère est la beauté qui vous fleurit

samedi 29 octobre 2011

Dernier chapître

Je te hais !!
je t'aime

Pourquoi
pour moi
je ne veux pas me poser cette question
pause dans mon existence
qui hante tant mes nuits
et me nuit depuis tant


Comment
comas vivant
dans ma torpeur je ne trouvais de réponse
je m'étais emportée
et rêvais tant de nuit
à ne vivre mes jours

tant de colère
dans ton regard
tant d'incompréhension
dans le mien
aux fracas de nos différences
aux éclats de nos distances


tant de douceur
sur ton visage
tant de crispation
sur le mien
aux liens de nos sangs
aux serments de nos idéaux

chaque éclat de ma lame
reflétant ton visage encore jeune
chaque souffle de ce combat
me ramène un souvenir
chaque pas de cette danse
et ton visage qui finalement a bien vieilli


chaque cri que tu portes
cache mal ta jeunesse
chaque coup que tu portes
derrière, je lis cette tendresse
chaque engagement dans ce combat
cette volonté, finalement tu as bien grandi

tout est sourd
ce soir
ce soir je n'entends ni ne vois rien
chaque allié qui tombe, chaque frère d'arme qui succombe
ce soir le ciel est bien noir et la lune si claire rougeoyante
ne m'effraye plus, je scelle mon destin


tout est sourd
ce soir
ce soir je ne vois que trop bien
j'ai amené tant d'âmes aux puits des enfers
ce soir le ciel est bien rouge du sang, la lune noire ébène
rien ne m'effraye, j'ai lutté contre mon destin


un cri, un froid métallique
s'enfonce dans mon corps
je lutte encore pour vivre de ma volonté nouvelle
celle d'aider à ce qu'il comprenne
cette lame m'enfonce dans un abîme
et pourtant rien ne m'arrêtera


un silence, un froid brûlant
entre dans ma poitrine
je pensais vivre de ma rage nouvelle
qui m'aurait aider à stopper cette lutte, qu'ils comprennent
cette lame m'élève, ma conscience, au ciel éclairé
seul toi pouvait m'arrêter

je tombe, mon corps inerte
je tombe, un dernier mouvement

une dernière sensation, une chaleur
ma main froide sur la tienne

un regard je le vois apaisé
un regard, je le sais reposé

ton âme est belle, et pourtant elle est si belle
je comprends enfin, tu m'as tant aidé

une rage m'emporte, je me rapproche
tu te rapproches, me couvre encore

l'Histoire devra se rappeler
l'histoire sera contée

mon dernier souffle sera pour toi
mon dernier souffle sera pour nous

ce soir nous mourrons
au crépuscule, enfin nous nous comprenons


je te hais tellement je t'aimais

je t'ai haïs de m'avoir tant aimé

Tristan
Yvain

tu es mon frère
tu es mon frère

mercredi 26 octobre 2011

D.S. for… Dame-Smile !

Your smile inspires me happiness.
Your eyes inspire me gentleness.

So many things I don’t say.
So many things eyes can say.

Why don’t I just do?
What can eyes do?

Eyes simply capture light,
I simply capture smiles.

I thought... I doubt...
Eyes could not help me!

Damn eyes! Damn smile!
Damn I! Damages!

dimanche 23 octobre 2011

l'autre chemin

marcher
sur un sentier oublié de tous
à défaut de n'être traversé
inspirant les amours fous

de couples en-cachetés
la mort parait si douce
pour des éternels devenus inséparables
Ô vol de nuit porte ton deuil

d'amitié en acier de nos chairs
fendues d'espoirs et de promesses
sur des rites endiablés
maladresses enfantines enfantées

de projets en béatitude
devenir meilleur en ce matin
clopin clopinant bras en l'air
prise d'outrage pour un monde parfait

d'horizons pour ses cimes
lovant soir et matin
caressant au risque d'effeuiller
pétales floconneuses si fragiles et inspirées

de chants à moissonner
récoltant les notes automnales
auvent protège ses mélodies et d'Estale
pied, tourne, et tourne petite danseuse

marcher sur des chemins inconnus
au détour des visions et des sens
perd toi en tout lieu
et retrouve toi, Homme, de ton mieux

mercredi 19 octobre 2011

Le chant des oubliés

Tu fermes les yeux
Si souvent
Les ombres argentées reviennent
Leurs reflets te sidèrent
Et tu te fonds dans leurs noirceurs

Tu poses tes idées sur ces ailleurs
Qui t'attirent
Tu vibres de ces dangers
De ces gouffres qui résonnent
Et tu cries au delà des limites

Tu cherches à oublier que tu ne fais rien
Presque rien
Comme si tes incantations
Pouvaient te porter vers un soleil
Aux rayons laborieux

Tu bois quelques verres
Un peu trop
Juste assez pour voir les choses autrement
Leur redonner du relief
Et tu reprends un verre

Tu sens venir la fin
C'est un début
Tes rêves ont du mal à fleurir
Ils existent pourtant
Et sans cesse ils luttent

Il t'arrive parfois d'être heureux
Sans le savoir
Des instants où tu oublies
Qu'il y a du vide tout autour
Et que tu cherches la lumière

Des instants où tu t'oublies

Auteur : Nairolf

vendredi 14 octobre 2011

Les truites

Il arpente les rues le nez en l'air
Salue le coiffeur de grands gestes
Ou la boulangère
Elle est belle et gentille il l'aime bien
Il fait un grand sourire au boucher
Celui qui se moque tout le temps
Mais il adore ses steaks 
Toujours super saignants

Il prend un malin plaisir à foncer tout droit
Il connaît bien le chemin
Faut se dépêcher
Il est tôt mais le temps presse
Il va bientôt pleuvoir
Alors faut en profiter
Vite vite pour en ramener un maximum

Un jour on lui a dit qu'il y avait Dieu
Il l'aime bien aussi celui-là
Faut dire qu'il est sympa
On peut parler ou même bégayer
Il a tout le temps d'écouter
Et des fois il l'entend enfin il croit
Peut être tout à l'heure

Oh mais zut il l'a oubliée
Sa patte de lapin zut comment faire
Ah mais oui il a encore le mouchoir de maman
Celui qu'elle lui a donné le dernier jour
Avant de partir pour le ciel
Elle était belle ce jour là
Elle doit toujours être belle là-haut
Peut-être derrière ce nuage

Bon il approche
Faut trouver le bon coin
Celui qu'il est le seul à connaitre
Il aime ces moments le matin
Où il fait un peu froid mais pas trop
Juste assez pour être attentif
L'oeil sur le bouchon
C'est toujours lui qui ramène les plus belles
Des truites comme des arcs en ciel

lundi 10 octobre 2011

le rouge de mes souvenirs

un point, un flash..une étincelle
s'allume, se consume mais jamais ne s'éteint
vacillante et changeante
lumière de mes souvenirs à la flammèche couleur
couleur...

au toucher, métallique et froid
me ravive la chaleur de mon enfance
roule roule tambour battant aux quatre vents
quatre roues, sirène hurlante de ce bolide couleur
couleur...

petit bout de tissu que je vois
transporte comme je te porte dans les chaudrons d'autrefois
les liens entre hommes se font quelquefois
esprit es-tu là, l'équipe et mon maillot de couleur
couleur...

satin, feu charnel de ta peau j'hume
ému, je vois des envieux en émois
ta peau de ma peau je me dore
contacts précieux, je me livre à tes lèvres couleur
couleur...

notre Autre et petit être que j'entends
volcan en éveil dormant au creux de tes bras
fusion de deux terres, mère et père
fleuve, Amour, larmes-en-joie, à nos yeux couleur
couleur...

ne pas sortir de mots, sans voix
sans toi, deux mots, le froid me brûle
sans voie, que celle d'avancer pour lui, pour toi
et de saigner mon cœur de couleur
couleur...

sache que chacun de mes gestes
chacun de mes choix ne s'est fait et ne se fera sans toi
au ciel étoilé et de ta présence tapie
me ramène vers toi, mon astre globulaire, ma Némesis

à la robe de mes souvenirs
mes souvenirs...

mercredi 5 octobre 2011

Rouge comme des fils


Marionnette, toi, si tu étais à moi
Je te ferais, Pierrot, pantin de bois
Sous mes mains sans foi ni loi
Ton horizon ne sera plus que moi
Tu seras sous l'agilité de mes doigts
Simple bouffon, mon prince ou mon roi
Je te guiderais sans te laisser le choix
Et sans aucun doute, tu seras à moi
Sur tes liens se glissera mon émoi.

Et quand devenu de cher de d'os
Tu me quitteras, bien à propos
Alourdis par mon amour, ce fardeau
Je te tuerai de mes songes et mes mots
Et tu deviendras cailloux, doux Pierrot
Ton maquillage qui prendra l'eau
Sous le flux de tes larmes à l'assaut
Comme un enfant que l'on a pris à défaut

Auteur : Sulpiride

dimanche 2 octobre 2011

Rouge comme l'enfer


La souffrance asexuée,
Nous mène vide et amer
Aux frontières de l'enfer
Rien ne peut l'atténuer

Je glisse là au fond
Dans un abîme profond
Je n'y vois que désespoir
Il est sombre et noir

Toi ou vous qui avez glissé
Aidez-moi à me hisser
Mes ailes se sont lissées
Ma peau commence à plisser

Deviendrais-je sorcière
Rongée par la haine, la colère
Je voudrais non j'espère
Que ma rage est éphémère

Je suis devenue chrysalide
Pour qu'enfin se décide
Cette tendance perfide
A vouloir tomber dans le vide.......

Auteur : Sulpiride

vendredi 23 septembre 2011

A l'ancre rouge

Saigne encore il en reste un peu
Exulte et multiplie tes envies assassines
Tu sais bien que rien ne s'arrangera ou si peu
Alors saigne encore au lieu de vivre en ruine

Laisse s'envoler ces idéaux bleutés
Ils sont si beaux si légers et si lointains
Tu les as toujours regardés comme des vérités
A vrai dire parfois d'un air hautain

Saigne encore ne laisse rien au hasard
Immole tes zones d'ombre de ce feu intérieur
Ce même feu qui soufflait au milieu du blizzard
Qui te poussait sans arrêt à donner le meilleur

Signe des temps tu hésites et tu trembles
Pas si facile de couper ces ponts si anciens
D'abandonner l'idée d'un autre ensemble
Et pourtant il le faut mets-y du tien

Saigne encore toute âme a une fin
Libère les chaînes de son ancre rouillée
Débarrasse-toi des restes pour pouvoir vivre enfin
Pour ne plus penser à ces mers souillées

Goutte à goutte le liquide s'échappe
Rien à dire ton œuvre est parfaite
Et sous le silence assourdissant de cette chape
Tu ensevelis celle qui pour toi n'était pas faite



Auteur : Nairolf

mardi 20 septembre 2011

Rouge biscotte

Dans les tribunes, plus personne ne bouge...
Nous restâmes les yeux grands ouverts.
Un ange passa dans le chaudron des Verts.
Difficile alors d'être dans la tête des supporters,
De leur echarpe, les yeux recouverts.
La tension est palpable dans la souffrière.

Dans les tribunes, plus personne ne bouge...
L'homme en noir, hésitant, devient pervers.
Le choc étant réel, mais involontaire,
Il ne manque rien, pour que tous s'écroulèrent.
Dans le bouillon, des mains adverses se levèrent.
Rien de pire qu'un mauvais contestataire.
En bord de zone de vérité était tombé d'aversaire.

Dans les tribunes, plus personne ne bouge...
L'arbitre immobile, droit comme une gouge...
Plus personne ne bouge...
Et les Verts explosèrent ! C'est le carton jaune.

Auteur : Cmoimanu

samedi 17 septembre 2011

Rouge comme dehors

Ce tunnel m'attire...
                              Quitter cet endroit ?
Cet ailleurs m'aspire...
                              Déménager ?
L'autre monde m'inspire...
                              Je galipette, je rebondis...

                              Accordée à ton cœur,
                              Mélodie de ton corps,

                              Je danse.
                              Silence feutré, aqueux,
                              Bercée,
                              Je dors.
Tintamarre dehors,
Roulements de tambour,
Trompette, crécelle...
Ça crie,
C'est bruit,
C'est sang,
Ça pique,
C'est froid,
C'est violent...
                              C'est chaud,
                              C'est doux...

La liberté m'enivre...
                              Je bois ton eau,
                              Je me saoule de tendresse,
                              Conçue sous ce toit,

Déjà je m'arrache à toi.

Je pousse, je passe,
L'inconnu...
Je crie, je tremble,
J'ai peur...

                              Ouf... c'est mieux contre toi.

Auteur : Hémons

mercredi 14 septembre 2011

Rouge comme tes yeux

Douce est cette soirée.
Amer est ton cœur.

Toutes tes pensées
Ranime cette douleur.

Fini de rêver,
Recommence tes pleurs.

jeudi 8 septembre 2011

Hommages aux mots dits (Année 138 EP)


Combien de fois as-tu affronté l'inconcevable
De mes yeux jamais je n'ai voulu passer à l'acte

En empruntant cette voix étroite celle de l'autre vie
Tu désobéis et tu oublies les échos
Un jour ou l'autre tu sais qu'ils reviendront

Pour se remémorer ce premier boussa cette étoile fuyante
Emois et moi plongés dans cette marinade de vie
A toi mon amour ma vie je voudrais crier attendez-moi

Sous une lune bleue de saines colères rythment mes nuits
Et je compte les moutons au milieu d'un désert créatif

Et ton médic'amant tout à toi ma beauté d'ailleurs

Cloc cloc cloque... quatorze mille chiffres s'entrechoquent
Entre les chapitres 3 et 4 un billet d'où s'échappe une musique

Ce soir elle rejoindra les gardiennes des étoiles humaines

dimanche 4 septembre 2011

Colères

Contre ce qui vient si lentement si sûrement
Contre ces impuissances maintenues à coup de pouce
Contre ces décimales au mauvais esprit tenace
Et contre ces matins inondés de faux semblants

Tu ne cries pas
Tu ne dis rien
C'est tout juste si tu manifestes
Ta mauvaise humeur
Embruns de colère 

Pour ce qui sera irréparable 
Pour tout ce qu'on perd à jamais
Pour tout ceux qui s'égarent en oui mais
Et pour ceux qui restent irremplaçables

Tu t'offusques un peu
Et puis tu vis
Comme un réflexe de survie
Ta surdité aux désordres ambiants
Pépites de colère 

Avec dans les mains de l'or à revendre
Des envies d'action mais qui jamais ne viennent 
Des idées généreuses des promesses à l'ancienne
Et avec ça des rêves qui jurent de tout rendre

Tu pries gentiment
Si naturellement
Les mensonges sont invisibles
Indolores insipides
Nuances de colère 

Comme la vague sur la falaise
Se brise
Comme la tempête sur le chêne
S'abat
Comme l'ombre sur l'âme
S'étend 

Comme un combat contre toi-même
Dois-tu laisser éclater
Ce qui en toi menace d'exploser
Colère qu'attends-tu

samedi 27 août 2011

Viol de nuit

Dans le nid de plumes d’un grand saule charmeur,
Je sue sous la lune d’un beau soir de chaleur.
Je ferme un peu les yeux, ma journée bien remplie,
Quand soudain, fracassé, le silence blêmit.

J’entends de mon abri, tonner les trois coups suaves,
L’éclair déchire le rideau noir, le déprave.
Entre la voute céleste, voix lactée de traviole,
Ebranlée par ce viol …

« O rage, ô tonnerre ennemi ! Quel outrage ! »

J’acclame de mon duvet cette entrée fracassante,
La tragédienne malmenée tellement bouleversante,
Quand entre par le haut des gouttes acrobates,
Toutes évadées de nuages, leurs geôliers psychopathes.

J’applaudis bruyamment toute cette chorégraphie,
Mais bien sûr elles enragent contre ces facéties.
L’auteur de ce carnage les met dans la panade.
Pauvres gouttes en nage, tout le temps en cascade :
Elles se cognent au sol, mais ça ne suffit pas !!!
Car la terre les dérobe et elles ne sont plus là.

J’en suis là de mes songes, lorsqu’un brusque coup-de-vent,
Secoue mon cocotier… mais non mon saule charmant.
Et l’îlot de mâture s’ancre à ses racines
Secouée la verdure, tremble de toute sa cime.

Bientôt faiblie l’allure, et moi, j’ai peur j’grelotte,
Cramponnant la ramure, dans la peau d’une mat’lote.

Alors le deuxième acte commence sans tarder.
Pendant la pause, l’entracte, la nuit s’est refardée.
Vêtue d’un air timide, elle se pâme en costume,
Duquel émanent humides, les parfums que je hume.

« Danseuses émérites, divas des ultrasons,
Qu’est-ce donc que ces huit ? Ces circonvolutions ?
Vous valsez sans accroche, balayez cette arène
Frôlez sans anicroche…
Espèce de fêlées de l’extrême !!! ​
Attention cependant, étourdies que vous êtes
Pensez au ver luisant, car c’est lui la vedette ! »

Celui qu’on attendait, étoile du jardin
Ce tendre illuminé… d’un seul coup s’éteint !

Qu’est-ce donc qui se trame, mais quel est donc ce drame ?
J’entends de mon abri, la rumeur du public :
- Est-il mort ?
- Est-il blessé ?
- Est-il vivant ?
- Mais non c’est un intermittent !

Le ver se rallume et rassure l’assemblée :
« Le spectacle est fini, le soleil est levant. »
Puis s’éteint.

Après cette nuit blanche et quelques instants sombres
Pointe le jour timide.
Bec de bois, plumes humides,
J’dois chanter, il est temps.

Bon jour les gens !​

Auteur : Hémons

dimanche 14 août 2011

Quatorze

Idéale est l'envie de rire aux mystères ambiants
La tête posée sur cet ailleurs tu oublies
Que nulle perfection ne doit être comptée
Que chaque centimètre est un pas de plus
Vers cette île nue emplie d'âmes pures
Rien de neuf dis-tu et pourtant
Le sang fuit sur les aléas
Le long des alinéas
Et tu songes aux vivants
Aux pensées impures
Comme un bonus
Effronté
Tu lis
Vian

mercredi 3 août 2011

Désobéis...

Désobéis ! Désobéis- leur ! Bon,  d’accord … D’abord, désobéis-toi…
Désobéis aux injonctions vieilles de … pfff … des années ???.
Fais taire les enfants trop sages, qui martèlent trop fort de leur pas cadencé ton front en bataille.
Arrête de gober les couleuvres qu’on te jette bien poliment à la figure.
N’écoute plus sottement tous ces troupeaux de moutons. Fais taire en toi ces satanés bêlements !

Désapprends !
Jette tes cahiers d’écolier !
Non, non ! Attends !.... Prends ton cahier de brouillon.
Rature, raye, entoure, secoue tes propres maux.
Creuse la page ! Sillonne à ta façon ces carreaux bien pavés.
Vas-y ! Dérange les carreaux ! !
Sème, arrose ! Tes idées deviendront un jour tes actes. Les TIENS !
Laboure de ton stylo toutes ces routes bien tracées.
Ecris dans la marge, ce n’est pas interdit !
Laisse les herbes folles envahir ton cahier !
Arrache les feuilles molles qui étouffent tes idées.
Souffle sur les lignes ! Fais- en des bosquets d’émotions.
Des bouquets de notes qui chanteront aux seuils des portées closes.

Déplies-toi !
Sors de ta peau ! Ah ! C’est trop serré ? C’est douloureux ?
Sors de ta coquille et montre qui tu es ; tu peux montrer les dents si tu veux…
N’attends pas qu’on te flatte, qu’on t’aime, qu’on t’idolâtre. Aime-toi, c’est tout, c’est suffisant…
Tu t’aimes ? Alors … sois -TOI ! D’accord ?

Découvre …
Allonge tes antennes, écoute les marginaux ! Réfléchis ! Lis !
Accueille donc les ondes de ceux qui veulent changer ! Tous les libre-penseurs, les non formatés du bocal.
Regarde, t’es aveugle ou quoi ?
Chaque jour des perles tombent sur ton gazon, mais toi tu ne les vois pas.


Bon … Défies-toi ! Défies-toi, je te dis ! Lance toi des défis, quoi !!!
Pédale de travers, à l’envers, à reculons…
Zigzagouille dans la boue. Danse en disant un poème à 1000 pieds avec une poêle dans l’oreille, à poil dans la rue ! … heu  … ch’ais pas… Mange des limaces…

Déchaîne-toi !
Irradie les bien-pensants de ton énergie libre.
Salis tes mains proprettes, remonte tes manches blanches et jette de la bouse aux seigneurs en tout genre. Et protège les manants.

Retrouve-toi !
Retrouve les mèches blondes dans le tiroir de grand-mère. Celles qu’on a coupées trop tôt !!!
Remonte à nouveau le cheval sauvage ! Pars au galop ! Fais défiler le paysage !
Mange des pissenlits ! Ressors le filet à papillons !
Attrape les nuages, et fais des stages sur la lune ! Accroche 1000 cabanes aux branches des jardins. Chuchote un secret au rossignol du coin.

Mais si tu veux, désobéis-moi !

Auteur : Hemons

samedi 30 juillet 2011

au présent éternel

mon passé m'est inconnu
un temps j'ai cru l'avoir repris
suspendu à son vol
je le suivais comme un oiseau en cage
persuadé que demain se décidait hier
et que mon présent ne m'était d'aucun cadeau
que de celui de penser à mes souvenirs
accroches d'un avenir en arrière

mais mon passé m'est inconnu
j'ai beau pioché dans ma caboche
je ne fouille toute mon existence
pour une part d'ombre
flou et inexactitude
à la recherche d'un temps perdu
et que je me fausse à vouloir retrouver
qu'étais-je pour être devenu
cet être sans temps à se consacrer
et n'avoir pour unique raison
qu'un rez comme avenir d'horizon

tant de questions
temps du questionnement
vouloir cacher à ses collègues
et d'autant plus à ses proches
passé comme avenir
n'est ni louable ni affligeant
garder un temps soit peu
de ce que nous sommes
ne nous change pas
car c'est ce qui nous fait
nous construit, nous conjugue
entre je, nous ou ils
dans notre bulle temporelle
l'idée n'est pas falsifier nos chemins
prisme de boules d’irréalités
à la vision pécuniaire
Perception, prison de nos cœurs et nos neurones
ne me juge pas car je ne suis pas le dernier
à vouloir m'en affranchir
jour après jour
day after day
ainsi ira ma vie

au présent éternel

mardi 26 juillet 2011

Billet d'où

étrange sensation
d'une colère contenue
dans un billet doux
d'où émane des sentiments
qui ne mènent nulle part
entre toi et moi
entre toi et moi

je ne suis qu'un jouet
dans tes mains expertes
fil d'or et déjà embrumé
du matin jusqu'au soir
perte de contrôle, sur ce chemin empêtré
qui m'a empêché
qui m'a empêché

il n'y a pas de profondeur éthylique
sans brisure d'un amour idyllique
il n'y a pas d'ange déchu
sans des espoirs déçus
il n'y a pas de sang qui se fige
sans le froid d'un regard qui m'oblige
à m'oublier pour t'oublier
à m'oublier pour t'oublier

à se lever seul le matin
apeuré par la quiétude du quotidien
à supporter des gestes de sympathie
symbole déchirant et qui le soir me crie
que mes journées sont longues
et mes démons qui se languissent
et mes démons qui se languissent

être devant les autres
ce que je ne suis devant ma glace
ce n'est pas le monde dont je rêvais
ce n'est pas le chemin que je prenais
j'aimerai me casser pour me reconstruire
une case en moins, une case en trop
une case en moins, une case en trop

étrange sensation
que ce billet qui me brule ma main
et qui te laisse de glace
ma météo est au plus bas
tu mets tes hauts et tu t'en vas
la porte se ferme aujourd'hui
la porte se ferme, à demain.

vendredi 22 juillet 2011

Envol

Des pétales incongrus au sommet d'une tour
Comme si le vent voulait malgré tout porter cette nouvelle
Comme si aucun bonheur ne pouvait résister à l'appel
A la peine
Comme si le chemin le plus court était le détour
De cette tour

De ces restes de fleurs émanent
Les rayons chaleureux d'une existence espérée
Plus de colère quand c'est de joie qu'il faut pleurer
Il faut pleurer
Mannes incandescentes aux vibrantes membranes
Arrêtons là le drame

Cette tour égoïste qui se noie dans ses doutes
Qui crie vers toi des gestes insensés
Et qui dit c'est assez c'est assez
Assez
Assez de larmes et de rires qui coûtent
Des échos de vieilles années de mois d'août 

Des pétales incongrus au creux de la main
Je ne les vois ne les touche mais les sens
Ces souvenirs fabuleux comme tachés de sang
Vers moi descends
Arrose de ta candeur tous nos demain
Des pétales incongrus au creux de nos deux mains
S'envolent

lundi 18 juillet 2011

attendez moi

je me suis laissé aller à la tiédeur de ce soir
une main dans l'eau, une larme au coin de mon espace
je ne me sens que liège, transportée sur ce cours
bercé par le tintamarre inaudible d'une quiétude tropicale
je ne vis que pour ces couchers de soleil
qui se fondent au rez de mers infinies
je ne lève qu'à peine mon regard
qu'un ciel m'enveloppe de son écrin bleuté
qu'une armure cotonneuse m’imprègne de tout son être
que des sirènes aux ailes de feu me cantiquent à gorge déployée
je sais qu'un jour je me réveillerai
que l'on m'attend
de l'autre côté
de l'autre côté
je sais que ma place est dans cette alteralité
cet autre alité, réalité
je ne comprends que mieux cette tiédeur fiévreuse
je sens ces larmes en se penchant sur moi
je n'entends que mieux ces sons cliniques
je ne ressens que cette chaleur artificielle
et ces baumes pour adoucir mes maux
aux sons de ces dames blanches aux attentions angéliques
je sais que l'on m'attend
de l'autre côté
de l'autre côté
je sens qu'un jour je me réveillerai
dans cette alterité
ma vérité
le fantasme m'était doux et enjôleur
ma vie n'en sera que plus belle

attendez moi
attendez moi....

jeudi 14 juillet 2011

Ils

ils ont de drôle de manière
se donnent des billets de main en main
sont amis et amants de temps en temps
ils sont des nantis et nous leur manant

ils ont un haut verbe
du moins s'en convainquent-ils chemin faisant
moi, je le considère que de plus qu'hautain
de réunions en îles, ils sont lointains

ils ont un esprit de bâtisseur
d'un près en béton devenu empire
leurs marchés ne sont ni bucoliques ni saveurs
ils sont les meilleurs dans ce qu'il y a de pire

ils pensent pour leurs concitoyens
des penseurs ne sachant panser
que le vide de leur propre existence
aider pour eux n'est qu'espoirs vains

ils se disent sensibles aux faits de notre société
les seuls faits pour eux ne sont pas à faire pour nous
les nôtres ne sont ni haut ni divers encore moins à valoir
l’acte n'est pas dans le besoin mais dans l'envie

ils disent savoir être bien entourés
que tout se monnaye, c'est le nerf de la guerre
moi mon air est ailleurs, mon âme bien ancrée
la leur a coulé, leur "bon-esprit" ayant chaviré

des fois je les regarde avec cette distance
qui nous sépare, nous ici, eux en haut
mais je me dis que je lève les yeux pour voir le ciel
et eux de ne se pencher, fardeau, que vers leur tombeau

dimanche 10 juillet 2011

Inconcevable

L'inconcevable frappe souvent sans prévenir
Sans taper sur l'épaule pour dire
Attention ça va faire mal
Des mots qui blessent et tirent un râle
De mes restes de normalité
D'humanité

Il est bien là et s'insinue
Il souffle sur nos nuques une brise nue
Au delà des prémices il étouffe les souhaits
D'intentions pures en plus obscurs effets
Il ne s'encombre pas de détours
Bien envoyé le choc est sourd

S'il avait une alliée serait-ce la déception
Ou bien l'inimitié voilà la vraie question
Il est des extrémités au goût d'irréversible
Des flèches empoisonnées au cœur de vies sensibles
Bientôt une envie d'envoyer une baffe salutaire
D'arrêter d'attendre de se taire

Ou bien partir
Ignorer sans coup férir
Laisser les mesquineries
Se bouffer les yeux avec envie
Partir sur des routes aux reflets noirs
Sans dire adieu ni même au revoir
 
L'inconcevable frappe souvent sans prévenir
Sans taper sur l'épaule pour dire
Attention ça va faire mal
Est ce normal 
Pas de réponses à recevoir
Tant il est dur d'inconcevoir

vendredi 1 juillet 2011

Sans y croire

Et tu répètes sans y croire 
Que tes mystères sont mes ailleurs

Tu te meurs de mes tiédeurs
Il y a des jours il y a des vides
Ces montagnes de couettes écarlates 
Ces routes sans issues sans recours
Il y a des plaines il y a des nuits

Et tu répètes sans y croire 
Que tes mystères sont mes ailleurs

Quand tu escalades ces dictons rouillés
Les douleurs sonnent la fin des buts
Tu hypnotises mieux le matin
Quelques minutes d'avenir hasardeux 
Au creux de tes mains tremblantes

Et tu répètes sans y croire 
Que tes mystères sont mes ailleurs

Troublantes ces âmes qui rôdent
Ces magistrales amours qui s'oublient
Pendue dans l'absolue noirceur
Une bible une énigme une clef
Sésame étonnant d'une porte invisible

Et tu répètes sans y croire 
Que tes mystères sont mes ailleurs

Il y avait des certitudes douteuses
Éclairée par une lune gibeuse
Il y a des calculs laborieux
D'un savant fou qui se croyait curieux
Il y aura des doutes grandissants
Et avec eux des hymnes assourdissants

Et tu répètes sans y croire 
Que tes mystères sont mes ailleurs

Une fin pour toi pour moi pour eux
Car pour nous une asymptote infinie
Des courbes impossibles aux angles inversés
Des trous noirs harmonieux parsemés d'idées neuves
Des jours dans le noir et des nuits de lumière 

Et tu répètes sans y croire 
Que tes mystères sont mes ailleurs

Faut-il y croire
D'ailleurs

lundi 27 juin 2011

Seule

Au milieu du silence
Une goutte d'or captivante
Un moment de poésie vivante
Quelques débris d'absence

Et toi

Vers les rayons matinaux toute droite tendue
Une branche verdoyante s'étire paisiblement
Accrochée à son lien seulement
Une araignée suspendue

Et toi

Hypnotisée par l'ignorance de son destin
Elle file elle tisse sans souci
Sans savoir qu'un jour elle aussi
Regrettera d'être invitée au festin

Et toi

Une icône préservée des acides réalités
Une bougie bien rangée au fond du tiroir
Un attrait pour les goûts du terroir
Toutes les chances de finir alitée

Et toi 

Tu vois dans ces choses des miroirs
Des trous noirs où se perdre évidemment 
La lutte est longue et vaine sans amant
Comme un arrière goût de mouroir

Et toi
Seulement

jeudi 23 juin 2011

combien de fois

combien de fois
j'ai tourné à droite
en ne regardant que mes pieds, gauche
gauche je ne voyais passer en silence
une ombre qui passait, flagrance de l'impalpable
l'impossibilité de l'être à n'avoir
n'avoir que de la poussière comme seul contact

combien de fois
combien de fois
mes yeux se sont plissés
à la lueur de mon incohérence
je n'étais que mon égo
dégout de mon autre comme seul écho
échu, j'échouais à une existence éthérée

combien de fois
combien de fois
je tremblais à la moindre foudre
coups que je ne voyais venir
illuminant ma part d'ombre
scintillant, explosions en éclats
célestes, les étoiles de mon destin

combien de fois
combien de fois
je m'embourbais dans mes théories
thésaurisant mes expériences, en usage et en faux
le cours de la vie n’étant pas celui de l'argent
ce crack n'ayant eu d'effet que de fendre mon cœur

combien de fois
combien de fois
j'ai tournée à droite
alors que mon autre
alors que ma foudre
alors que mon étoile
alors que mon cœur
s'en allait
s'en allait

sur l'autre versant

samedi 18 juin 2011

A toi, ma Société

sensation de satiété
pour cette société
qui se dit rassasié
de son humanité

exception de l'unité
solidarité en papier
pour cette société
délaissé de sa pluralité

remboursement de peine
sans remise de peine
reçois tout cette haine
en pleine face et saigne

tu ne te libère d'aucune addict
Société, constrict par ce boa politique
Société, tu te pares de mystique
regarde dans ta rue, tu n'es que cynique

sensation de satiété
pour cette société
qui se dit rassasié
de son humanité

paie, vente, raque et crache
marché qui rabâche et lâche
sans attache, emploi et cash
l'oiseau bleu n'a plus son panache

regards de travers
tu reprends un verre
juge de ton regard sévère
Société, tu as remis ton œil de verre

emprunté par ton devoir de fraternité
ironique et amnésique à tes égalités
brouillant l'image de tes libertés
où est passé ton hymne, Société?

sensation de satiété
pour cette société
qui se dit rassasié
de son humanité

sensation de satiété
pour cette société
qui se dit rassasié
de son humanité

sensation de satiété
pour cette société
qui se dit rassasié
de son humanité....

jeudi 9 juin 2011

Mamie-note

Rien de bien n'arrive par hasard
Avec son air complice voilà ce qu'elle disait
Dans son œil moqueur quelque chose de bizarre
Comme si c'était votre futur qu'elle lisait

Ses mains abîmées semblaient sculptées sur mesure
Des mains pour caresser des mots doux pour aimer
Harmonieusement elles battaient la mesure
Accueillant mes notes débutantes avec fierté

Lors des agapes dominicales elle reprenait en chœur
Les chants entonnées par ses petits enfants
Cette cordée familiale lui tenait à cœur
Et elle s'émerveillait de notre énergie en tremblant

Elle est partir fière d'avoir accompli sa mission
Fil après fil elle a tissé nos âmes insouciantes
Réseauter la famille telle était sa passion
Au creux de nos joies elle rit toujours vivante

samedi 4 juin 2011

partir un jour...

elle est partie sans moi
elle est partie comme ça
moi je m'étais préparé
les valises, le chien, la télé
j'avais pas senti le mauvais temps
la bourrasque qui m'a jeté par devant
par devant la maison
par delà la clôture
clôturant une relation de toit
de toi avec moi
de toi avec moi
j'avais fait des recherches
sur des temps perdus enfin retrouvés
des temps où l'amour mûrit au soleil de tes yeux
manque de pot, le fruit a pourri
pot-pourris emporté autant pour rien
je la peignais belle
tous les jours de plus en plus
elle se sentait belle
loin de moi
elle ne me voyait plus en peinture
les couleurs ont tourné
comme un arrière-goût de nature morte

elle est partie sans moi
elle est partie comme ça
comme une parenthèse
que l'on ne ferme même pas
une aime en suspension
qui ne laisse que des interrogations
et au bout du chemin, des coups et un point.
je n'avais pas prévu ses coups
je n'avais pas prévu le coup
me prenant tortue, me voici lapin
chasser de ma cour
je ne me prélasserai plus
lassant l'autre que moi
qui nous faisait deux
ou plutôt un
je ne suis plus qu'un moins que rien
en dessous de zéro
absolument soustrait à toute addiction
d'une âme pour une autre
je suis amer
à boire l'acidité de tes mots
mes maux d'amour n'en sont que plus indigestes
me rendant plus qu'indigent
il ne reste plus aucun geste
d'amour qui me fuit comme la peste
comme tu me fuis tout autant

elle est partie sans moi
elle est partie comme ça

elle est partie sans moi
elle est partie comme ça

samedi 28 mai 2011

bicéphalité de mon existence

le vent s'engouffre
dans les couloirs du temps d'un temple en ruine
un son lointain d'un monde d'antan en ressort
je sens ces murs sont bien plus vivants que bien de ses passants

du sable dans mes chaussures
qui tapisse le carrelage de mon salon
ma maison est comme une île
j'en suis un palmier abritant mes âmes aimées

l'âge de mon voisin
page après page ses rides me racontent
joie, peine, histoire et conséquence
je reste un enfant ébahis par ce visage

je cours chaque dimanche
après qui? après quoi? après rien
quelquefois pour m'échapper, quelquefois pour rattraper
je laisse au moins une fois mes idées à l'abri des regards

goût sucré de ce miel
rancœur et amertume couvert par cet artifice
qui n'en est pas moins un artefact
je me rapproche de cette Terre qui me manque tant

rectiligne de ma vie
au verso de ce monde
bicéphalité de mon existence à l'aune de mes choix
je resterai heureux, digne d'être moi

dimanche 22 mai 2011

Trop tard

Ce matin
Je me suis levé trop tard
Trop tard pour bien faire
Trop tard pour imaginer mieux

Ce matin
J'ai eu l'impression que rien ne pourrait
Que rien ne voudrait
Que rien plus jamais rien

Ce matin
J'ai écouté ce que tu avais à dire
J'ai entendu des mots
J'ai oublié leur sens

Ce matin
J'ai parlé moi aussi
J'ai dit des choses dures des choses molles
J'ai gardé les mots doux qui font mal

Ce matin
Je t'ai supplié de rester
De rester celle qui rêve
De rester belle sans trêve

Ce matin
J'ai vu les nuages filer
J'ai laissé l'orage passer
J'ai caressé les herbes mouillées

Ce soir
Je n'ai rien d'autre en tête que ce matin
Rien d'autre que cette tempête
Rien d'autre que cette absence

Ce soir
Il est trop tard pour ajouter
Trop tard pour esquisser
Trop tard pour regretter
Trop tard

samedi 14 mai 2011

Toi, mon amour, ma vie

ce matin
comme tous les matins
fébrile, l'arme en main, je suis déjà en transe
je pianote les touches, en suaire devant ses visages, en cet instant onirique
car je suis, et j'en suis fier, un fervent cathodique

ma vie ne grésille pas
quand je suis sur TF1
du magnéto au pèse personne
crédit à la main je ne crains plus personne
j'enchaîne sur la chaine qui monte
sur mon fidèle destrier je monte
il lui fallait un nom
alors je l'ai nommé, Consommacion
je trouvais que ça sonnait mystérieux et exotique
comme dans les experts de New-York à Jamaïque
Ma vie est trop bien remplie
comme les poches de mes présentateurs favoris
qui remplissent les poches de mes candidats favoris
avec des jeux à la réflexion ultra bien...réfléchis
je tourne le son sur la roue de la fortune
je mathémathise à mort avec la famille en or
je joue au croisé avec le juste qui prix
j'aime 6 fois plus avec cette promiscuité
de la cuisine à la propreté dans mon bocal animée
j'apprends à faire des enfants, à les engueuler de temps en temps
qui apprennent comment apprendre à vendre un vase jusqu'à leur rein
peindre, cuisiner des reins et à se barrer jusqu'à Pékin
je philosophise un max page après page grâce à télépoche
tous les jours même le dimanche grâce à télé 7 jours
même qu'il y ales jeux pour l'été grâce à télé loisir
par contre pour ma collection il me manque les n° 45 et 128 de téléstar
le pire pour moi c'est le soir quand la lumière s'éteint
l'atmosphère devient lourde après le film du soir
des émissions traînent sur mon écran
où des gens assis parlent avec des mots cramoisis
je ne sais même pas ce que ça veut dire cramoisis
ils parlent d'après eux de l'importance de l'actualité
tu parles on n'apprend rien sur nos héros de la télé-realité
à peine si Britney s'est réconciliée avec son caniche préférée
heureusement qu'ils me restent mes deux amies sur qui je peux compter
elles ne me lâcheront jamais et malgré qu'on croit qu'elles se jalousent
en fait elles s'aiment, elles régressent juste de n'y avoir pas penser
moi grâce à elles, je connais mieux ces filles qui trainent la nuit
en s'habillant légèrement
et tous ces hommes virils qui se mettent des parpaings
en ne buvant pas légèrement
moi grâce à elles
je me sens plus proches des flics de mon quartier
et même avec leurs visages floutés, c'est encore mieux qu'au ciné

ce soir
comme tous les soirs
tristes, l'arme à la main, je suis déjà en manque
je quitte mon amie, m'endors et prie de ne vivre qu'avec elle
car je suis, et j'en suis fier, un fervent cathodique

mercredi 11 mai 2011

assis à la mémoire de mon enfance

Que ce soleil est beau
le ciel est si bleu
je n'aurais jamais pensé
me retrouver sur cette grève
je n'aurai jamais ne serait-ce qu'imaginer
une seconde voir une larme perlée
je me suis tant persuadé
qu'être fort c'est être en vie
qu'à force de soulever des montagnes
on terrassait tous les géants

Fantasmagorie de papier

je me jouais de moi-même
je me promettais d’avancer
alors qu'apprendre à tomber
permet de voir les mains se tendre
du matin au soir je ne voyais pas
que ce reflet n'était qu'une scénographie
de ma mnésie sur mon cœur

Némésis de mon âme

je me refusais à tout sentiment
en totale illégalité sociétale
sur les bienséances de ces mondes
où on nous demande de grandir comme si
de rester dans le rang comme ça
d'aimer de la bonne manière
et de gagner de la meilleure façon
pour ne mourir que dans une parfaite solitude
maelström de futilités et d'arrangements
gangrénant les rêves d'enfants

Sirène à la peau craquelée

je me cachais derrière les mots
syntaxes faciles face à mes maux
d'encre en plume, cygne noir
cachant les signes blancs
d'une innocence que je pensais à jamais perdue
et pourtant je me retrouve d'antan
à la vue d'un vol au crépuscule couchant
une larme à une source tarie
est comme une puissance qui inonde
un sourire laissé sur mes bancs d'écolier

Que ce soleil est beau

Que ce soleil est beau.

samedi 7 mai 2011

Téléphone

Coup de téléphone
Surprise tout s'arrête
Tout se préparait
La fête
Le changement de vie
Les nouvelles envies

Une voix au bout du fil
Irréelle
Impossible
Pourquoi lui pourquoi maintenant
Suspendu au bout du fil
Un silence

Des images au bout du fil
Sur fond de sang
De bris de verre
Précipitent mes larmes
Le son est coupé
Mais pourquoi lui pourquoi maintenant

Toujours au téléphone
Ces mêmes mots tragédie
Décrivent l'impossible
Mais pourquoi je pense à cette fête
Monstrueuse pensée au milieu d'un désert
Pourrai-je rire à nouveau

Coup de téléphone
Diabolique vecteur des sombres nouvelles
Comme des joies à venir
Hier encore une naissance
Aujourd'hui ta disparition
Et demain ton absence

Le téléphone est raccroché
Ne reste que l'impuissance
Le goût de définitif
Une réalité à digérer
Mais impossible d'accepter
Le départ d'un fils

samedi 30 avril 2011

Ode à la fin

Versatiles sont tes humeurs
Passagères
Désordonnées
Et te voilà partie ton regard est ailleurs
Tu exagères
Abandonnée

Tes absences prennent des teintes colorées
Pastels
Tristes
Tu voudrais rester fidèle à nos reflets dorés
Tu ruisselles
Intimiste

Pourquoi cacher tes sentiments
A moi
A toi
Pourquoi rester si tu te mens
Émois
Sans toi

Oui des étoiles c'est ce que je retiendrai
Simplement
Terriblement
Des constellations de souvenirs que j'étreindrai
Tremblement
Seulement

Et puis un jour il faut fuir ou bien partir
Ailleurs
Espoir
Souffrir guérir éclore sans jamais faiblir
Meilleure
Histoire

lundi 25 avril 2011

L'un est (contre) l'autre

Navigant au calme entre ses gouttes de vies
Le voilà endormi plus sensuel que jamais
Dans un de ses rêves en bouffon d'un triste roi
Sous ses dentelles rouges il reste si sensible

Quel que soit le lieu le rêve où elle apparaît
Princesse coréenne sur son palanquin
Grenouille malicieuse au rire si troublant
Ses gestes sont propices aux symboles coquins

Tandis que dans son coin monsieur fourbit ses larmes
L'arme à l'oeil elle attend qu'il se tende vers elle
Laissant à d'autres ces couleurs sans relief
En elle monte sans cesse un instinct de diablesse

Tous leurs rêves à deux sont emplis de caresses
Qu'elles soient douces ou osées leurs pensées sont ailleurs
Bien à l'abri sous des baisers septentiformes

dimanche 10 avril 2011

Tranquillités

Ajouter à la liste des accidents
Cachés derrière ce que tu ressens
Ajouter un dégoût de l'autre
Comme si rien non rien d'autre
Ne pouvait redonner de l'espoir
Comme s'il était trop tard pour ce soir

Un peu plus de tact sur tes rouges plaies
Un peu plus toujours un peu plus de s'il te plaît
Un projet deux trois idées des priorités
Un vague travail autour des sonorités
Et un instant seul pour rêver de ne plus l'être
Sur cette vie défraîchie écrire des lettres

Chercher le calme au fond du vacarme
Sans vraiment savoir où verser cette larme
L'attraper tout de même sans s'en apercevoir
Et dans le reflet d'un soupir se voir
Rien n'est vraiment laid sous tes émotions
De tes espoirs déçus tu fais des variations

dimanche 3 avril 2011

Beauté d'ailleurs

se lever
préparer le petit déjeuner
plaire à sa femme
plaire à sa femme
regarder sa montre
et prendre la route

le soleil est là
regarder dans le rétro
croiser un regard
croiser son regard
et de son cœur une pulsation

juste une impression
une intime conviction
de prendre la mauvaise direction
de changer ses interprétations
de se retrouver en déraison

arriver au travail
serrer les mains, sourire aussi
prendre un café
prendre un autre café
et commencer sa journée

à midi un repas équilibré
toujours serrer les mains
et toujours sourire
toujours sourire
et plaire aux autres

rentrer du travail
profiter du soleil et faire un détour
un peu d'air pour déstresser
déstresser
et la revoir

se poser les questions
bonnes ou mauvaises
qu'importe du hasard ou du destin
le destin
identifier la voiture et la femme

rentrer à la maison
embrasser sa femme
embrasser les enfants
les enfants
et être questionné sur sa journée

parler des collègues
des serrages de main, non des sourires
pester sur le travail et ses dossiers
ses dossiers
demander un verre et aller au jardin

profiter des rayons
profiter pour observer
les mêmes tristes voisins
tristes voisins
et aussi leur chien

une voiture verte ou bleue
un regard profond, vert ou bleu
se sentir jeune mais impuissant
impuissant
désarmé par cette femme encore enfant

retourner chez soi
et réfléchir pour soi
parler à sa femme, banal
banal
et rêver au lendemain

rêver tout simplement
un lit
des roses
une femme
une folie...

dimanche 27 mars 2011

Quatre mains trois heures sept envies

Signe étrange que cette ondée venue des galaxies
Uranie perdue, parmi les autres, parodie céleste...
Lueur tardive, obscurcie, mais toujours leste
Possible vertige ou une envie d'asphyxie
Il est des terres perdues aux labours inutiles
Rien qu'un instant , s'y poser lui serait-il prolixe ?
Il est des mers déçues aux amours sans suffixe
Désireuse d'enfin pouvoir découvrir une île
Elle étend ses pensées au delà des créations

Et il l'effleure, la frôle doucement, il la touche
Toujours elle s'illumine de ses maux qui font mouche

Nos deux fous de mots jouent avec leurs passions
Accélérer le rythme, rendre l'âme et vibrer
Imaginer des caresses, des soupirs poussant l'envie
Rien d'humain ne souffle sur cette aride vallée sans vie
Oubliant qu'elle existe, qu'elle aurait pu palabrer
Libres à jamais les voilà enchaînés à leur destin
Faut-il tronquer des jours ou des vices sans lendemain

Auteur : Piridolf

dimanche 20 mars 2011

Mari, Maris, Marit

on flaire le danger pour ses amis
on flâne à travers le goût et ses dépits
on se ferre dans un silence abasourdi
abasourdi

on freine à un virage et puis
et puis on fane des épines et des pétales bleuis
on se réchauffe près d'un corps et on se blottit
on se blottit

on suit le cours de l'avenue et de la vie
on court dans un dédale qui s'enfuit
on donne son avis et on se donne à l'envie
à l'envie

on rit à toute voile et vent et puis
et puis à tout va on se marie
on féconde, on meurt, on grandit
on grandit

on voit du paysage et des épis
le soleil sauvage, le visage rougit
un coup au corps de cœur meurtri
meurtri

le sablier tombe, la nuit s'ennuie
double dose de scotch et campari
car on est froid, seul dans son lit
dans son lit

et pourtant je te verbe, Marie
mes conjugaisons sautent à l'infini
est-il définitif que tu m'oublies?
tu m'oublies

je flaire le danger pour mes amis
je flâne à travers mes goûts et mes dépits
et je me ferre dans un silence abasourdi
abasourdi

mardi 15 mars 2011

L'autre vie

Elle t'appelle de ses éclipses passagères
Ébloui par ses possibles tu te plonges dans ses mystères
Tu dessines un à un ses signes éphémères
Cette autre vie qui te séduit

Elle t'inonde de plaisirs inédits
T'invite à braver les interdits
Bien à l'abri de tout ce qu'on dit
Cette autre vie qui te nourrit

Elle entre en toi sans y être invitée
N'a pas besoin de clef pour te tenter
Tapie dans la lumière cette éternelle évitée
Cette autre vie qui te grandit

Les jours de doute tu t'y réfugies
Cette autre vie

Les nuits sans sable tu t'en assouvis
Cette autre vie

Les jours de partage
Les nuits d'envies
Tu la rêves
Cette autre vie

samedi 12 mars 2011

Le porteur

Autrefois tu portais cette douce fierté
De ces bras écartés tu faisais ta mission
De ces gouttes de sang l'éclat de ta passion
Et tu t'es évanoui épris de liberté

Tu as su ignorer ceux qui t'ont alerté
Aucun doute ni peur ni de compromission
Cette aura de sauveur est venue dans l'action
Tu l'as subie tu l'as voulue tu l'as portée

Aujourd'hui la nuit tombe et elle est sombre et belle
Le silence est de plomb l'amnésie est cruelle
Un peu comme ta vie éternelle est la fuite

Ceux qui croient ne te voient ceux qui te voient t'ignorent
Des idoles à gogo un monde de pépites
Tu souris en prenant cette voie qui t'honore

mercredi 9 mars 2011

Sous une lune bleue


Sous une lune bleue, je me suis transportée
Sur les rives de mes envies et mes passions
Des mots comme des mains sur mes obsessions
Je ferme les yeux et me laisse doucement emporter

Sous une lune bleue, je te prends en aparté
J'attends de toi, du plaisir, de la soumission
De l'exagération, une envie pour confession
Tes mains qui filent entre mes cuisses écartées

De ta bouche, tu enlèveras une bretelle de dentelle
Tu l'affoleras sur ma poitrine rendue simple pucelle
De la cabale de tes lèvres que tu commandites

Seuls sous la lune bleue qui nous enclore
Pour laisser se libérer nos corps qui s'agitent
Voulant débarrasser nos vies de nos pléthores

Auteur : Sulpiride

dimanche 6 mars 2011

La passoire système D

Alors pourquoi brouiller cette clarté ?
Brouillage m'empêchant de suivre mon émission,
Emission me procurant tant d'émotions...
Même si l'aveu se fait sans fierté.

Ces créatures sont d'une rareté !
Pas étonnant qu'elles déchaînent tant de passions,
Passions sources de frissons en friction...
Même si l'aveu se fait en aparté.

C'est en prétextant sa prunelle,
Qu'est justifiée la tentation charnelle.
Tentation aussi gratuite que subite.

Ce lien télépathique venant d'éclore,
Un fantasme alors vivant m'habite.
Aussi bien noir et blanc que multicolore.

Auteur : Cmoimanu

jeudi 3 mars 2011

Feuille d'hellébore

Crise d'identité et liberté
Crise des finances et récession
Crise de foi et passion
Crise de couple en aparté

Ce 21ème temps, en siècle avorté
Apporte sans eau, une pluie d'addictions
Carte du monde, éthylique mission
Effluve sanguine d'une époque heurtée

Terre d'effrois aux cris des atèles
Fourmillant de singes aux fragiles attelles
Notre Belle Bleue à la souffrance émérite

Sur nos têtes, Damoclès la claymore
Soignera-t-elle de sa lame maudite
Cette grande folie, l'Homme, par la feuille hellébore

Auteur : Sam

lundi 28 février 2011

Un jour où l'autre

Ce matin, je ne vois pas cette douce clarté.
Encore désappointé de cette dernière sommation
Je ne peux m'empêcher de convaincre mon imagination,
Qu'elle constate fébrilement cette sensation de liberté.

C'est à peine dissous dans un voile de souvenirs rapportés
Que mon faible souffle fait vaciller ces imperfections.
Je sens une humidité ambiante gonflée d'émotion
Qui, goutte après goutte, enivre leurs apartés.

Dans un mélange d'ordres confus et informels,
Morphée a remplacé les chimères par ses ménestrels,
Qui, enjoués par cette balade, me mènent à la réussite.

C'est sans retour et sans regret que je suis le nord.
Dans la froideur du moment, une dernière porte s'agite.
A peine fermée, c'est une mémoire qui quitte le port.

Auteur : Ptit Manu

mercredi 23 février 2011

Cloc, cloc, cloque...

Lorsque j'ai enfin ouvert les yeux
Je réalisai qu'il était presque trop tard
Bondissant ni une ni deux
Je fis de mon mieux pour raviver son regard.

C'est en susurrant d'un souffle doux
Que mon espoir se regonflait
Ma vision peu à peu dans le flou
Un soubresaut ardent se laissa deviner.

Le froid dans le dos, les yeux brillants,
Il n'était pour moi plus question de reculer.
Je sentais crépitant, accélérer les palpitants.
En un rien et à tout moment, tout pouvait s'embraser.

La flamme vacillante, naissant, renaissant,
Tel un embryon mêlant chaleur et combustible,
Passa du rôle de faible à celui de conquérant.
Tout alors dans son chant devint sa cible.

Et c'est une fois l'incendie déclaré,
Après avoir œuvré pour le raviver,
Qu'il est alors temps de se reculer...
Si l'on ne souhaite pas finir cloqué.

Auteur : Cmoimanu

jeudi 17 février 2011

Echos

Hante moi
Invisible reflet
Fantôme atone
Hante moi de sons étouffés
Hante moi et disparais
Oublie moi au fond de ce palais

Entre moi
Et les autres
Tu y penses
Pas très sérieusement
Mais tu y penses
Et les autres

Entre émoi
Et autres moitiés
Entre et moi je fuis
Ailleurs ailleurs
Entre émoi je suis
Une ombre projetée

Entre en moi
Sans sonner
Entre en moi
Sans frapper
Entre en moi
Sans aimer
Et sans respirer entre

Au fond de cette antre
La voix de cet autre
Une autre voie sacrée
Entre voir et rêver
La voix de cet autre
Une aura sans lendemain

lundi 7 février 2011

Gardiennes des étoiles humaines

Gardiennes des étoiles humaines
Aux petits soins pour nos fragments d'astres chéris
Emplies de cet amour qui vous mène
Les cieux de leurs dons vous ont pétries

Libres d'être enfants dans vos têtes pleines
Entre autorité rassurante et joueuse avertie
Équilibre assuré par des fils de laine
Lignes célestes à la douceur de vos yeux assorties

Îles de joie pour ces astres de la mer
Seriez-vous héritières des étoiles de mère
Epaules accueillantes des âmes en devenir

Emerveillez-nous de vos amours enfantines
Jamais assombries par des frissons d'avenir
Et de votre vie faites une comptine