les
maudits, d'hier
les
mots passés
s'empressaient
près de moi,
le
soir
me
couvrant de leur art
me caressaient l'esprit
lesté dans ses
sillons,
ses creux
et parfois ses espoirs
les images,
sur le chemin
les images m'accompagnaient
de cette douce
musique
de cette chaleur, onirique
en rêve, je revivais
ma
réalité
sur cette terre
je réitérais, allitération
symbolique
nos grandes aventures
nos no future
les maudits,
d'hier
sont un bout de bonheur
en ce matin
où le soleil ne
s'oublie pas
à mes yeux embrumés
la tendresse éthérée
de
ces matins passés
où on s'efforçait à ne pas crever
à
défaut de ne pas savoir vivre
nos libertés
derrière ses
barreaux
je me barre à volonté
mes secrets bien amarrés
nos
éclats, à se marrer
toute voile dehors
dehors
je vogue
sur
ces terrains vagues
ces cafés, ces rues, ces embrouilles
qui
nous soudaient, assourdis
dans le tumulte de nos vies
volées
devins, devant deux verres
ou plus, bien souvent
nous
savions où nous allions
et ce qu'on nous refusaient
en l'air,
le ciel, les étoiles
fuselées
nos traces s'effaçaient
à
force que nos âges avançaient
on dessinait des avenirs
avant
de venir devant ce mur
épais
les maudits, d'hier
sont les
maux d'aujourd’hui
des mots, si parfaits
le disent dans les
journaux, ici
ici...