jeudi 16 juillet 2015

un temps, à la recherche

le soleil
le soleil me pressait
de parcourir les chemins à la recherche
à la recherche
de l'ombre de mes souvenirs
celle que je suivais, fiévreux
de peur de croiser le regard
de cette personne, de cette silhouette
à la recherche
à la recherche
dessous l'averse
le monde m'accueille de ses bras
des gouttes se mélangent au front
de mes yeux
de mes yeux
plus besoin de se cacher
d'oublier ce temps passé
l'eau du ciel excuse mes larmes salées
à la recherche
à la recherche
le vent me souffle mes idées
dans une direction
noires
dans une direction opposée
il me caresse dans mes espoirs
je tremble un peu, une feuille
une feuille à la main
je tremble un peu
la nature a ses écrits
que j'écris sur la pointe
la pointe de mes mots
que les hyléores m'ont confiées
à la recherche
à la recherche
sur la terre, à la patine
de cette terre, rouge, encore
je couvre mon visage pour qu'il te soit inconnu
je plonge sur ce chemin, rampe jusqu'à ton nom
j'avance mes mots, pas à pas
à la frontière, indicible, de ton âme à la mienne
je souffre, j'argile, j'ocre
je pose ma paume au creux de cette terre
qui cerne ton regard, profond
à la recherche
à la recherche
les éléments se jouent de moi
je m'atèle à ne plus compter sur eux
appelant les temps anciens
à rester dans leurs cieux
j'avance
j'avance
vers cette ombre qui s'éclaircit
des rivières trouvent leurs chemins
dans les vallées
de son visage qui se craquelle
aride, fissuré, il se découvre
nymphe, découvrant ses embellies
qui me rappellent
qui me rappellent
un temps qui ne m'est pas inconnu
perdu
à la recherche
à la recherche
je t'ai retrouvé

dimanche 12 juillet 2015

stellaire...

explorer un peu de son existence
se faire plaisir en regardant autour
croiser des gens pour leur histoire
écrire ces histoires, inspirer ces danses
croiser les mains au creux d'une oreille
souffler des mots, un espoir, un regret
croiser le regard, ce qui inspire, après
tourner autours, regarder ensemble, le ciel
tu me disais des mots
tu me racontais des histoires
tu m'inspirais des idéaux
tu m'insufflais l'art du dérisoire
alors je repartais, allongé,
j'oubliais ces choses, alanguis
j'assistais aux moments, symbiose
j'insistais pour ressentir, si rose
la vie dépose des feuilles blanchies
par le besoin d'être, sans trop savoir
que l'on crayonne par petites poses
des instants, ici et là, parfois aussi
des tons, des miens, des nôtres
aux mains esquissées
mètres à maîtres
pas à pas
des éclairs obscurs
des jouets, des cubes, des isthmes
une île inter-personnelle
des questions qui nouent, émois
des questions qui nouent, émois
m'aimes-tu aussi
un jour, un soir
dans la fragrance de ces galaxies
dans ton existence
explore
explore
explore
colore