lundi 31 décembre 2012

Entre la rose et le sel

Soupçons de mirages aériens
Au clair de lune de nos envies
Une larme irréelle coule entre les cimes enivrées
Un rien plus tard une illusion si paisible
L'écho d'un rêve lointain
Image immaculée
Un sourire au coin de tes lèvres

vendredi 21 décembre 2012

dernières notes...


je suis ton père
je suis ta sœur
je suis ton humanité
je suis ce qui te refrène
je suis cette note de piano
qui s’enchaîne, qui s’enchaîne
je suis une fenêtre ouverte
je suis cette larme
je suis un doute enfoui
je suis cette oiseau, haut, très haut
je suis le roulement d'une mer
je suis les passants que tu regardes
enfin je vois
je suis cette note de piano
je suis une pause dans une immensité
je suis un rire aux éclats
je suis la fraternité
je suis les écrits pamphlétaires
je suis ceux qui remontent
je suis ces rivières, ces torrents
je suis les rencontres
je suis une peur
je suis cette autre note de piano
je suis une émotion, une belle émotion
enfin je crois
je suis un générique
je suis un recommencement
je suis un nuage enfantin
je suis le dessin enfanté
je suis une invitation
je suis cette conversation
je suis la minute après l'autre
je suis l'instant d'avant
je suis cette note de piano
je suis fortissimo
je suis bellissimo
je suis ce jet de peinture
je suis cette envie
je suis ce que je ne suis pas
enfin des fois
je suis une main tendue
je suis un regard baissé
je suis une voix haussé
je suis une prière agenouillée
je suis les hématies
je suis rougeoyant
je suis transis
je suis bleuis
je suis la renaissance
je suis verdis
je suis cette écoute
je suis cette feuille envolée
je suis ces lignes imaginées
je suis cette dernière note de piano
cette note de piano

lundi 17 décembre 2012

Ligne de fuite

Tu ris bien moins souvent
Tu vis c'est déjà ça
Tu dis que ça va mieux
Et dans le vague ton regard

Tu regardes au loin
Et la vie continue
Et tu fuis sans cesse

Oublier tu y penses chaque jour
Ces souvenirs que tu ne veux renier
Un jour oui tu re-aimeras
Et dans tes yeux une lueur

Tu fuis sans cesse
Et tu regardes au loin
Et la vie continue

Tu t'interdis les rêves heureux
Tu ne projettes que ton ombre
Tu vois de-ci de-là des cicatrices
Et des espoirs de renaître

La vie continue
Mais tu fuis sans cesse
Alors regarde au loin

Cette vie tu la vois chaque matin
Tu bois ce vin à la jeunesse dorée
Tu admires sa robe essuie ses larmes
Et à l'horizon fleurissent vos reflets

Et tu fuis et c'est la fin
Et s'il y avait une suite
Serait-ce la fin de la fuite

Auteur : Nairolf
Pour une courageuse jeune femme et pour que la suite soit belle...

mardi 11 décembre 2012

Philomène

A chaque battement de cil une intuition des envies
Riche et pauvre de ses passions une vie
Une histoire si banale un épiphénomène
Voici l'histoire de la belle Philomène

Aimée de tous
De tous aimée

A l'ombre des fleurs elle pousse elle mûrit
Aucun rêve aucun mot qu'elle ne sourit
A ses pieds des foules remplies d'yeux
Ébahis par cette grâce comme bénie des dieux

Aimée pour tout
Pour tout aimée

Viennent les combats les joutes amoureuses
Ni baiser ni caresse ne la laissent heureuse
Les mains tournées vers d'inaccessibles altitudes 
Nul compliment nul sentiment que ses beautés éludent

Aimée partout
Partout aimée

Comme nourrie d'angoisse du noir au fond des yeux
Pour elle rien n'est bien si bien que tout est mieux
Éclipses quotidiennes des hymnes à la vie
Réflexes et gestes anodins comme fuites à l'envi

Aimée
Jamais assez
Aimée

Auteur : Nairolf

vendredi 30 novembre 2012

Mise en boîte

Aucun doute liminaire les plans étaient clairs
Point de vices inutiles pas de quoi s'égarer
Un début une fin pas de quoi s'inquiéter
Sans doute avons nous manqué de flair

Percer ou ne pas percer ce mystère
Un enjeu inconditionnel la quête de stabilité
Un sacrifice utile pour nos dos si mal alités
Mais pour bien s'ériger fallait il rester terre à terre

À couper les moustaches en quatre
On perd le fil on file on se perd
Six yeux trois cerveaux pour trouver les repères
Absurdes solutions et fous rires écarlates

Tout ça pour quelques planches une porte vitrée
Une grosse boîte un hymne d'intérieur
Un dimanche enfermé au lieu d'un être ailleurs
Souvenirs suédois à ne plus démonter


dimanche 18 novembre 2012

Tangentes

Pour toutes ces fins difficiles
De mois de droit ou de vie
Quand rien ne va plus que tout dévie
Que la suite ne tient qu'à un cil

J'irai nager vois-tu
Vers le grand large
Sans jamais me retourner

Quand l'injustice devient loi
Cette route ce camion ta voiture
Un éclair un choc une absence de futur
Parce que ça ne pouvait pas arriver à toi à moi

J'allumerai vois-tu
Ma chevelure
Comme un feu de joie

Pour ces rêves toujours entiers
Ces idées folles au milieu de nulle part
Un double sens à ce départ
Pour dans tes yeux me retrouver

Je creuserai vois-tu
Profondément
Plus près du cœur

Pour retenir uniquement ce qui t'a plu
Son visage son sourire ses petites mains
Ses yeux tout entiers tournés vers demain
Pour oublier ce qui n'est plus

J'étoufferai vois-tu
Plus aucun souffle
Plus une ride

lundi 5 novembre 2012

Sensibilités

Si sensibles
Ces moments partagés
Une ou deux bières
Ces mots lancés sur le zinc
Rien de très important
Simplement vivants

Si sensibles
Ces parcelles de détails
Ces ouvertures sur les mondes
Entre deux cacahuètes
Un éclair de sincérité
Des âmes à nue

Si sensibles
Ces regards sans mots
Silences suffisants
Etre bien sans savoir pourquoi
Sans savoir où
Ni quand ni comment

Si sensibles
Et si fragiles
Ces larmes désarmantes
Aucun cri aucun effort
Nul espace où se cacher
Juste quelques mots

Si sensibles
Ces souffrances intérieures
Comme autant de portes cochères
Pas d'entrée ni sortie
Une vie sur le seuil
A regarder partir l'autre moitié

Sensibilités d'un soir
D'une nuit
De moments oubliés
D'un jour de labeur
D'inutiles erreurs
Pour chaque seconde vécue

Auteur : Nairolf

samedi 27 octobre 2012

Douleurs ordinaires

Caresses fantômes au goût désuet
De leurs atours remplissent le vide
Toujours dans le noir ces rimes avides
Sombres détours du point A au point B

Sous les draps suspendus des regards éteints
Silhouettes égarées loin des rêves itou
Dans la nuit alentour où tout est parmi tout
La culpabilité sur les ombres déteint

Regarde encore ailleurs à condition de n'être
Qu'idole de ton cœur qu'oubli de ton amour
Regarde bien avant les rênes à rebours
De tout ces à côté peut il l'espoir naître

Caresses fantômes de leurs atours
Ces rimes avides sombres détours
Draps suspendus silhouettes égarées
Nuit alentour culpabilité
Regarde ailleurs idole de ton cœur
Rênes a rebours où renaît l'espoir

mercredi 17 octobre 2012

Noir

Noir
Comme la couleur de ta peau
Comme mes cheveux
De moins en moins
Tes yeux me disent que tu t'en moques
Mes mains
Que nous avons changé d'époque

Noir profond
Comme nos espoirs nos désirs
Et même un peu nos rires
Mais tu m'amènes un peu plus loin
Tu me chuchotes des mots anciens
Et profondeur se fait belle
Et de ce puits naissent les cygnes

Noir bien frappé
Un petit pour la route
Pour y noyer mes vices
Et oublier l'iceberg de mes doutes
Pour écoper la soute
De nos fuites de nos sévices
Et rendre la suite plus leste

Noir
Comme hier
Comme aujourd'hui
Comme demain
Question de temps
Question d'espace
Si le blanc n'est qu'illusion
Le noir de nos interstices
S'invente révélation

jeudi 11 octobre 2012

I will survive

D'avant en arrière
La tête à l'envers à l'endroit
Les idées tête bêche ou sur pied
Conscient ou non de mes faiblesses
Je survivrai

Hésitant ou sûr de moi
Sur la marche à suivre ou à oublier
Vers les profondeurs ou la surface des âmes
Toujours hésitant ou sûr de moi
Je survivrai

Les yeux au fond des miroirs
Ou dans l'ombre des cathédrales
Au cœur des impossibles vérités
Images d'hier ou de demain
Je survivrai

Sans trembler parmi les feuilles
Les mains trempées d'encre rouge
Jamais en paix l'esprit en ébullition
Des maux cris dans les mots cœur
Je survivrai

Au bout de la route au fond des canyons
Des rêves de réalités inachevées
Des rires salvateurs aux parfums d'artifice
Au milieu des steppes de la mort où fatalement
Je survivrai

Oui je survivrai

dimanche 30 septembre 2012

Scopa

La coupe est pleine
Tu le sais tu le sens depuis longtemps
L'émotion affleurait sous la haine
Mais aucun geste aucune rime n'y pouvait rien
Scopa

Sur le fil de l'épée
Tu marches l'âme nue le pied léger
Ta plus grande peur et si c'était possible t'apportait
Sans prévenir une délivrance inattendue
Scopa

Tendre le bâton
Tendre le cœur et oublier ses battements
Peu à peu s'efforcer de regarder ailleurs
Espérer que tout n'a pas pu être erreur
Scopa

Une fin à sept deniers
Aucun prix pour ces souvenirs perdus
Emprisonnés dans les tabous du passé
Un sourire un geste anodin comme autant d'échos
Scopa

samedi 8 septembre 2012

Morale onirique
Hommages aux mots dits (Année 139 EP)

Au delà des vertiges, il restera de ces espaces
Comme un air d'existence, une chanson triste
Et toi, tu voudrais tout changer, vivre et sourire
Un rêve d'adulte au fond de mes yeux
De tes yeux

Si j'me rappelle bien du dernier chapitre
Tu es la fille du temps, Elabuderia
Et tes silences intérieurs, échos d'inutilité
Font fuir les larmes péruviennes
Si touchantes tears

De cette chambre sans vue, tu prends l'autre chemin
Pas très loin de l'enfer qui rougit au dehors
Et de mes souvenirs, tu gardes la biscotte
Les truites et ces trois pommes au fond de ma D.S.
Un brin de clairvoyance

Ces mots que tu jettes aiguisent ton jugement
Comme cette lettre à Remy en Si bémol majeur
Tu cherches le texte roi, abécédaire de ton existence
Balancée dans les cordes, tu rêves de Pivot
De lui dire en latin : Scientia ego sum

Au réveil du printemps tu vis par tous les temps
Tu noies ta tempérance dans la régularité des lignes
Dans quelques jours suivront l'homme et la flamme
Te rappelant ce jour où tu nous as apporté un bouquet
Ce jour si bleu

Le chant des oubliés gravé à l'ancre rouge
Résonne comme une complainte de Moebius
Et tu suis ce fil rouge, l'avenir de ces héritages
Cette inconcevable vérité, cette seule issue
Aime toi

Auteur : Nairolf
Mais aussi au bout de tous ces liens : Hémons, Obédie, Sulpiride, Annln, Cmoimanu, Sam et Yanou. Merci à vous tous au nom des mots dits, une très bonne année 'pataphysique à tous !

mardi 4 septembre 2012

Le texte roi

Le verbe haut et fort
Le texte s'avance comme un jeune monarque
Il s'étire et s'extirpe de son château fort
De tous impatient il attend la remarque

De ses vassaux les mots il use sans vergogne
Il sait bien que sans eux ses lignes seraient vides
Mais sans leur roi les mots dans l'ombre se renfrognent
Symbiose élémentaire ou tragédie perfide

Il aime imaginer que ses essais font loi
Que ses courbes provoquent scandales et polémiques
Aucune morale pour perturber sa foi
Les lettres de sa vie c'est écrit sont épiques

Et quand le roi s'endort comme parodie de mort
Ses pages veillent au grain éditent sans relâche
Sa fortune ainsi faite le texte tient le mors
De ceux qui voient en lui le silence des lâches

Le verbe haut et fort
Le texte reste esclave à jamais de nos sens
Pour que dans l'oubli il n'abandonne son sort
Il se doit de nos cœurs révéler l'essence

jeudi 30 août 2012

chambre sans vue, sans vu

j'ai tellement le vertige
que je n'arrive pas à regarder les gens de haut
j'ai tellement la timidité
que je n'arrive pas à regarder les gens en face
j'ai tellement la paresse
que je n'arrive pas à regarder les gens travailler
j'ai tellement la naïveté
que je n'arrive pas à regarder les gens discourir
j'ai tellement l'étourderie
que j'en arrive à oublier de regarder les gens
j'ai tellement la légèreté
que je n'arrive pas à regarder les gens s’appesantir
j'ai tellement la futilité
que je n'arrive pas à regarder les gens s'aggraver
j'ai tellement et tant
que j'oublie les gens se précariser
j'ai tellement la mollesse
que je n'arrive pas à regarder les gens s'endurcir
j'ai tellement la facilité
que je n'arrive pas à regarder les gens se construire
j'ai tellement l'étourderie
que j'en arrive à oublier de regarder les gens
j'ai tellement d'envie
que j'oublie de regarder les gens avoir besoin
j'ai tellement d'argent
que j'oublie de regarder les gens
j'ai tellement de temps
que j'oublie de regarder les gens se presser
j'ai tellement d'hier
que j'oublierai de regarder les gens
j'ai tellement de croyances
que j'oublie les gens se faire prier
j'ai tellement de pouvoir
que j'oublie les gens, vouloir
j'ai tellement de café
que j'oublie les gens athées
j'ai tellement d'histoire
que j'oublie les gens se réaliser
j'ai tellement d'abstraction
que j'oublie les gens se concrétiser
j'ai tellement l'étourderie
que j'en arrive à oublier de regarder les gens
j'ai tellement d'encore
que j'oublie les gens et leur pas assez
j'ai tellement de solitude
que j'oublie les gens dans la foule
j'ai tellement d'amertume
que j'oublie les gens se sucrer
j'ai tellement d'ouverture
que j'oublie les gens s'emmurer
j'ai tellement de noir
que j'oublie les gens s'illuminer
j'ai tellement de renoir
que j'oublie les gens se peindre
j'ai tellement de folie
que j'oublie les gens se lier
j'ai tellement de mots
que j'oublie les gens muets
j'ai tellement d'unicité
que j'oublie les gens se muer

j'ai tellement à dire
que j'oublie d'écouter les gens
que je n'arrive pas à écouter les gens

j'ai tellement oublié
et je suis sur cette chaise
et je suis
oublié

samedi 18 août 2012

Bleu

Ivre de tes routes intérieures
Aspiré part tes envies d'autre chose
Tes raisons fusent
Ta Raison laisse faire
Et tu sombres chaque jour un peu plus
Dans ce maelström aux reflets bleutés

Tu croyais laisser aux autres la folie des ombres
Simple illusion
Tes ombres guident tes pas tes choix
Leur donnent cette profondeur
Que toi seul perçoit
Dans tes phases lucides

L'air inspiré tu chemines l'oeil rieur
Avec un air de malgré tout
Tout n'est pas noir disait l'autre
Certes mais
Tu n'aimes pas non plus le gris
Mais c'est vrai il y a aussi des bleus

L'âme tournée vers tes recoins sombres
L'analyse est tentante
Mais vouée à l'échec
Dangereuse
La créature gronde et te fixe de ses yeux perçants
Tu ne peux oublier l'intensité de son regard
A la fois tentateur et réprobateur
Alors tu fermes les yeux
Et tu ne vois plus que du
Bleu

Nairolf

dimanche 29 juillet 2012

Ces mots que tu jettes

Il y a dans ces mots que tu jettes
Une espérance
Une envie de croire que quelqu'un les entend
Qu'ils servent à quelque chose
À quelques uns
À quelqu'une

Tiens
Un scorpion
Étrange présage que cet arrivant
Qui porte en lui une mine de secrets
Que seule comprendrait
Celle qui brille par ses absences
Et qui t'oublie
Et qui s'oublie

Il y a dans ces mots que tu projettes
Une défiance
Un pari lancé comme pour dire
Et s'il y avait un partage possible
Comme pour rire
Et si cette vie n'était qu'un leurre
Et si et si et si et si
Et si cette scie sans souci sciait cette saucisse assassine

Quelques voix qui percent cette nuit
Qui te sortent de tes rêves
Et te lancent à l'assaut de tes chimères
Quelques voix et un chien
Un importun qui ne comprend rien à l'art
Et qui aboie

Il y a dans ces mots que tu regrettes
Une vie qui grandit
Qui s'épanouit peut-être
Qui s'aigrit un peu
Qui prend ses aises c'est certain
Et un murmure te dit que ce n'est pas la voie
Pas ta voix

Des secondes qui passent
Battent la mesure
Et inventent une musique
À l'air si désuet
Et pourtant unique
Car toi seul les entend
Et leur donne ce sens aux parfums d'inutile

Il y a dans ces mots que tu jettes
D'infimes parties de toi
Des parties d'elle aussi,
D'elle encore
Et puis des bouts de rêves
Qui font que tu continueras
À jeter
Sans rien attendre en retour
Toi le poète

Nairolf

lundi 16 juillet 2012

Si j'me rappelle bien

si j'me rappelle bien
j'n'ai plus ou moins rien à dire
d'ailleurs faudrait déjà pouvoir m'écouter
m’égosiller aux corneilles
au pays de Verlaine et Rimbaud
la guerre ne devrait n'être que celle des mots
j'ne demande qu'à fuir les bienheureux
bien nés bien doués,
bien dédouanés
histoire de comprendre les lendemains
aujourd'hui me semblant déjà lointain
du landau aux jeux de mains
les vilains me semblent
décidément toujours bien aisés
pas pressé je lis les papiers
histoire de m'informer
pas pressant je vis les dictacts
histoire de masses et d'informations
j'm' crée au propre comme
dans la crasse où j'me fais plaire à voir
montrer patte blanche n'a de sens
que de son sang à son sens figuré
soliste de renom
de ma vie singulière
individu sans raison
intermonogamie par passion
j'm'complais
c'est bien plus plaisant
à baiser dans les soirées de Madame et Monsieur
les mains, c'est bien trop salissant
j'essuie ce que je suis
ne pas laisser de marques à penser
ni d'indices sur papier glacé
infime esquisse d'un sentiment amoureux
pour un infirme émotionnel
addictif bien collant
addition bien salée
on y grogne quoi au final?
j'm'en cogne
d'ta cocagne

tu m'quittes


si je me rappelle bien
j'n'ai plus ou moins rien à dire

samedi 7 juillet 2012

Les cordes

Ces jours où tu oublies les gestes importants
Ces jours où tu regrettes les phrases qui blessent
Tu sens monter en toi tes limites humaines
Tu sais qu'il y a ailleurs des rêves par milliers

Et tu rêves
Sans but et sans limite
À tes alter ego
Portés par d'autres choix
Ils peuplent tes mystères
Habitants inconscients de ces branes inconnues

Ils sentent quelque part une conscience étrangère
Un écho incertain ni proche ni lointain
Ils suivent leur chemin en recherchant les signes
D'un être supérieur qui guide leurs pensées

Tu rêves qu'ils ont franchi les autres portes
De ce seuil onirique tu te demandes si
S'ils ont mieux réussi à suivre les possibles
S'ils ont pris la mesure de leur espace temps

Ils aiment imaginer qu'ils ne sont pas seuls
Qu'il y a dans l'existence des faces invisibles
Des rimes impossibles qui résonnent pourtant
Des lignes parallèles aux frontières voisines

Tu songes à leurs erreurs et tu te sens moins seul
Comme si leur malheur amoindrissait le tien
Tu songes à leurs éclats et tu brilles avec eux
Comme si leur bonheur embellissait le tien

De ces rêves mélangés naissent les branes
Des mondes parallèles aux infinis possibles
Les cordes vibrent de ces résonances vitales
Tout l'univers au croisement de ces routes

jeudi 14 juin 2012

Réveil du printemps

Gente Dame, l'eau est en quiétude ce matin
promenons nous ci-bas
effleurais-je votre main?
ou défierais-je vos bas
madame, vos gants ne sont plus là
et vos pieds ennivrent mes yeux
comment, permettez le, en rester coi
et délicate intention, au contraire espérer mieux
gente dame le papillon va sortir
cœur et main ouvriront-ils boite ou cocon?
hélas j'entends déjà le printemps s'enfuir
si du bout de nos âmes nous ne glissons vers l'abandon
ô ciel, petit insecte qui s'est envolé
mais nous sommes devenus immortels
gente dame votre jupon s'est défilé
et nous sommes maintenant immortels

samedi 9 juin 2012

La régularité des lignes

Comme un fil tendu une ligne de vie
Une énigme ténue quelques gouttes de sang
De ces sphères irréelles une lueur descend
Dans l'inconnu tu fixes cette envie d'envie

Comme un acte manqué une ligne dévie
Tant de révoltes au pied de l'astre éblouissant
Un désir assouvi la joie d'être puissant
Un puits sans fond rempli du sel de tes vies

Tu suis cette ligne tu rimes ses malaises
Le pas hésitant tu frôles les falaises
Et tu tombes sans fin dans des rêves ailés

Tu fuis cette ligne cet absolu mystère
Tu chutes sous les coups de ton ego zélé
Et seul avec tes mots tu restes et tu t'enterres 

Nairolf

dimanche 27 mai 2012

Abécédaire

Amusant ce baiser sous un gui imaginaire
Brillant d'insouciance
Caprice de gaité teinté d'avenir
Doit-il pourtant agir sans conscience
Et laisser orpheline cette pensée au parfum d'éphémère

Factice envie d'un oubli si réel
Grande est la tentation de s'y abandonner
Honte mise à part quelle conséquence souffrir
Ici ou là de bonnes raisons pour mieux se donner
Jamais illusion n'a été si proche si frêle

K.O. avant même d'avoir commencé
L'idée même de s'y glisser sans limites
Même fantasmée une idée qui  fait frémir
Nul avenir dans les méandres d'un si vieux mythe 
Où l'impossible rime traque la fin nuancée 

Pourquoi alors jouer ces jeux dangereux
Quitte ou double un goût de risque un exutoire
Ridicule et jouissif comme l'envie d'en finir
S'il plonge est-ce la fin de l'histoire
Tout un poème aux accents d'anges heureux

Une vie ponctuée d'inutiles écarts
Vécue ou subie question de sensation 
Wagon pour le paradis aux allures d'enfer 
Xylophone funèbre pour cette sombre question
Y a-t-il besoin d'une raison pour aller nulle part

Zigzags de lettres pour donner un peu de corps au pire

Nairolf

dimanche 13 mai 2012

L'homme et la flamme


Seule dans le noir
dans cette pièce, inerte
elle tangue devant mon ombre
oscillant entre s'éteindre et s'aviver
la flamme vacille
la flamme vacille
une goutte perle sur son corps
cire vierge loin de son toit
tu te refuses à cet émoi
fière, droite...intangible
la flamme vacille
la flamme vacille
fuir, comme un courant d'air
fanerait l'éclat de ton ardeur
éternelle ou bluette
immuable ou dévorante, t'éteindras-tu ?
la flamme vacille
la flamme vacille
ma main au toucher de ton derme
n'ose altérer cette prime candeur
immaculée lactée, fragile
j'en suis troublé
la flamme vacille
la flamme vacille
échaudé par tant d'audace
je me consume à cette déraison
dois-je céder à ce contact ?
Chimère incandescente me troubles-tu ?
l'homme chancèle
l'homme chancèle
de cette flamme, facile, je me méprends
épris, docile, la blancheur n'a en rien d'innocent
que ce qu'elle ne donne à voir, au prisme de ses miroitements
mon corps branlant, je m'affale, m’éteins et m'étends
Nymphe, ambrée et vacillante, tu n'en étais que galante

mercredi 9 mai 2012

Il restera

De notre étreinte il ne restera
Que des bouts de rêves
Le souvenir de doigts frôlés
Puis entremêlés
La force de la première fois

De nos bouts de rêves il ne restera
Que la douleur
De n'avoir pu vivre
De n'avoir pu essayer
De donner une chance à l'impossible

De cette douleur il ne restera
Que les sentiments
Trop forts trop soudain
Un spasme d'existence
Et les stigmates d'une déchirure

De ces sentiments il ne restera
Que la beauté d'un moment
Comme hors du temps
Un partage au milieu du désert
Une si douce exception à la réalité

De cette beauté momentanée il ne restera
Que notre étreinte
Un moment simple et si facile
Comme deux enfants heureux
Qui ne connaissent les larmes

Nairolf

jeudi 3 mai 2012

Vertiges

Une langueur lancinante enveloppe mes mots
Une chaleur imprécise un canevas de brise 
Entre l'écume des vents des rimes allusives
Faut-il qu'il neige pour que je rêve encore

Tout ce qui vient d'en haut ne sonne pas divin
Tout ce qui sonne faux n'est pas écrit en vain
Regarde ces lézardes au sommet des miracles
Elles signent les souffrances de prophètes oubliés 

Rien ne filtre rien ne sort
Et tu t'obstines à provoquer le sort
À ramener d'ailleurs des vertiges enfouis
À dessiner les cimes de mondes engloutis

La neige viendra
Les chaleurs aussi
Il restera des lignes
Ces vestiges de l'âme

Nairolf

mardi 24 avril 2012

dans quelques jours

j'me lève ce matin, un peu dans le pâté, un peu sur le coup, d'une bonne soirée, un peu gâchée, la douche m'appelle, la radio m'appelle, je branche l'un puis l'autre, je surgis de la brume, je suis dans le brouillard, le son est voilé, je ne reconnais plus le paysage, dont j'entends parler à travers ce poste, les lieux sont immuables, les êtres versatiles, ou est-ce mon environnement, comme un État en bruine, J'me sers mon express, bien pressé, bien noir, pas d'ostracisme pour l'éveil, dans un pays qui s'endort, le contraste est saisissant, éructations sur mes ondes, honteuses et à expulser, ma bouche est pâteuse, je la trouve étonnement légère, le plomb se situe ailleurs, la colombe s'est fait shootée, j'éteins la radio, je pose ma tasse, et je me demande quoi demander, dans la rue, à la croisée des regards, certains l'ont fait, au combiné, au cabinet, docteur je suis malade, mais je me porte bien, pour un gâteau, pour un verre, amis, nous comprenons-nous? je n'ose ouvrir la porte, une décennie devenue un jour, avons nous signé pour cela? Histoire séculaire, la colonisation des amnésies s'évertue à ne pas se faire oublier, elle se rappelle à nos mauvais souvenirs, qui pour certains n'ont sûrement jamais exister, conspiration obsédante, spirale des contre-raisons, je me suis levé ce matin, et je me demande si j'aimerai le faire dans quelques jours, dans quelques jours...

mercredi 18 avril 2012

Jugement

La sentence est lourde
Sans ombre ni éclat
Sévère et sourde
Quand elle tombe comme un glas
Un goût de vengeance au bord des lèvres
Du sang qui coule sur tes rêves
Des images qui s'envolent au gré du temps
Des envies des idées mais plus comme avant
Avant c'était l'espoir
Et puis l'envie d'y croire
Une force vive indescriptible
Une illusion presque risible
Tout n'est pas mort
Il y a ces rires et ces miroirs
Qui riment encore encore et encore
Et tu te racontes des histoires
Le juge est là impitoyable
Une omniscience sans issue
Une mémoire à peine croyable
Et un mouchoir par dessus
La sentence est lourde
Sévère et sourde
Sans ombre ni éclat
Dans l'éternité de tes pas

samedi 7 avril 2012

Inutilité


Supprimer cette lettre inutile
Qui ne rime à rien
Et surtout à personne
Supprimer cette envie de luxure
Et rester transparent 

Il est des morts qui n'osent pas 
Qui ne sortent pas de leur silence 
Pour écouter ce qui passe
Pour subtiliser quelques minutes 
Il est des morts inexplicables inexcusables

Si personne n'est dupe
Au fond personne n'est
Comme si pour vivre il fallait être sot
Être idiot incapable de lire
Et ramer à l'envers vers des fonds sans puits

Supprimer cette lettre inutile
Qui ne rime à rien
Comme un geste futile
Un incommensurable lien
Mais pourquoi être utile si c'est pour vivre loin

Pourquoi être utile aux chasseurs de trésors
Aux amoureux des chiffres
Qui  rient et qui s'empiffrent
Comme des ogres laids
Au rire sarcastique

Supprimer cette lettre inutile
Ne garder que l'idée
Que l'envie
Que

Et l'aimer

Auteur : Nairolf 

mercredi 28 mars 2012

Scientia ego sum

je suis car je l'ai obtenu
diplôme, droit divin, assurance
appelez cela bien comme vous le voulez
je suis car je suis
rien , rien autour
mon estrade est bien trop haute
et vos crânes, têtes d'épingles
je suis car vous ne l'êtes pas
métier, groupe, corporation, institution
rien n'est trop beau
tout peut être fade
mes yeux brillent pour moi
je suis car je le mérite
des faits des faits des faits,
je suis théorie, paradigme et révolution
pourquoi n'entendez vous pas
ce que mes oreilles me rappellent chaque jour
je suis car j'impacte
mes papiers ne se ramassent pas
à la pelle, hall of fame
En Molière et en Shakespeare
ne voyez vous donc pas

ne pensez pas, Je suis.

mercredi 21 mars 2012

tears

une larme
sûrement ma dernière
corps rabougri, asséché par une vie
à poursuivre et à fuir, sans lendemain
des ombres, des images, des chimères...
mon corps hurle, de part en pores
l'air s'engouffre par toutes mes horribles peaux
falsification de l'éclat, de capes en fausses espérances
mon visage brûlant, vampire mi homme-mi humain
duel éternel d'une vie, sûr d'eux
ange et démon m'ont comblé de leur art
à souffrir de ressentir
soliste de mon ombre, je reste à ses pieds
cette larme, dois-je la sauver?
ou la laisser se perdre dans mes canyons cutanés
surannés
libre à elle de se sauver
ou apprécier une autre squame
à la valeur de son effort
vivre pour exister
exister
quelle drôle d'idée
inébranlable obsession, néant sans retour
pénombre au teint blafard
onyx honnis
et pourtant tu restes
qu'as-tu donc à gagner?
si ce n'est de me perdre
agneau, affolée
carcasse, tu veux me faire terreau
eau de Vie, comme une seconde...
chance?
je te bois, je m'en nourris
ashes to ashes
tears to tears

vendredi 16 mars 2012

Tout changer

D'une larme esseulée filtre un rai de lumière
Comme nue sur la piste
Tout en bas de la liste
Un paradigme oublié au goût d'avant hier

Une fin saugrenue que ce manque de rien
Et s'il fallait y croire
Le croire pour le voir
Des temps audacieux où chacun se fait lien

Comme des flammes rauques il nous pousse des ailes
Des griffes acérées 
Une âme macérée
Et la folie s'installe lorsque l'on vit sans zèle

Une larme esseulée au goût d'avant hier
Une fin saugrenue où chacun se fait lien
Comme des flammes rauques lorsqu'on vit sans zèle


Des restes à cultiver comme lignes de vies 

Auteur : Nairolf

mardi 6 mars 2012

Vivre et sourire

L'écrire serait si facile. Pour s'en débarrasser Deux trois mots plus ou moins gros ou amers... Et voilà le travail.

Dans une belle supplique lancinante, il est si facile de crier sa rage. Et d'aimer ça en plus ! Mettre au grand jour ses petits soucis. Les servir en julienne pour que chaque saveur soit partagée...

Peu importe son obédience, chacun veut sa part de martyre. Alors on suit le manuel, pour mieux se faire plaindre, pour n'érafler que la surface. Et puis pas trop souffrir...

Une idée fixe alors. Jeter l'anathème sur ces maux. Les bannir à jamais dans un hémisphère lointain, incertain. S'amuser de leur ridicule et garder de l'appétit pour des temps plus propices. Apprendre à avancer en sautant de tristes lianes en lianes heureuses.

L'écrire serait si facile. Et pourtant l'important... C'est de les vivre. Ces maux. Pour mieux continuer. Chaque jour. A sourire.

Auteur : Nairolf

mardi 28 février 2012

Lettre à Rémy

L'anathème sentimental, les fantasmes sonores et autres mirages auditifs troublent ton cœur et ton foie ! Mais Anna t'aime mon gars. Alors lâche ce verre, corps que t'érafles et, seconde après seconde, poursuis ton chemin.
Poursuis ton chemin et rafle le temps, qu'il ne trépasse pas sous l'appétit des désagréments, goinfre de tes idées noires. Ainsi petit à petit, querelles hypnotiques et manuel de tes inconstances s'effilocheront au gré du vent.
Crois mon ami. Manne usuelle, corne d'obédience emplie de la richesse de tes spiritualités, l'Humanité, la terre et les cieux.
Obéis si cela te convient, à ce qui régit notre vie, mais danse... vis. Vis mon ami, aucune peur latitudinale ne doit poindre dans ton esprit. Homme-céphale à l'hémisphère gauche et rêveuse, fends le destin de ta droiture.
Réveille-toi ! Ami, s'ferrer dans tes insomnies paranoïaques telle la julienne attirée par les leurres physiocrates ne t'attireront que vers une réalité incongrue. Mais, cher ami, vivre esseulé n'est que survivre.
Fais la vie, tienne. Approprie-là toi . Ami, la Destinée n'a cure de tes états d'âme, suppliques des plus faibles aux plus offrants. Ta vie, qu'il t'en préserve, n'a pas à s'étaler sur ces marchés, le Diable en est friand.
Bouge, gesticule, virevolte ! Regarde-toi mon ami, sub-lithique, tu n'es que golem, inamovible torpeur de ne croire qu'en peu. Bouge, gesticule, virevolte et regarde, l'Ariane de l'espoir, liane onirique et ce fil, lien vers elle, pour cette lumière.
Alors mon ami, aliène tes doutes, soutient ce regard de l'un vers l'autre, tends un bras puis les deux pour que de quatre, comme une invitation à une valse, vous ne fassiez plus qu'un et de vos sourires, et de s'amuser, la vie est aussi vécue pour cela.

Anna t'aime mon ami, Anna t'aime mon gars

Auteur : Sam

mardi 21 février 2012

Comme un air d'existence

Pourquoi tant de tourments et d'impasses sans fond ?
D'elle-même, cette existence n'est-elle pas assez compliquée ?
D'où viennent ces règles et comment les accepter ?

Ma vie précédente d'écureuil canadien était plus simple. Je logeais non loin du Saint-Laurent. Là je pouvais m'amuser tant et plus sans chercher à décortiquer des noisettes vides. A présent, tout n'est que travail, devoir et redevances.

Ma vie de chien ne me plaît guère : entends ma supplique et permets moi, ne serait-ce qu'une fois une petite réincarnation anticipée. Ras la truffe de devoir suivre le manuel, donner la papatte ou encore ramener la baballe. cette obédience canine me pèse. Mon maître n'est pourtant pas idiot : il me rappelle d'ailleurs Zak, mon vieil ami orang-outan. [J'ai en effet , dans le passé, été réincarné en chimpanzé... C'était de l'autre côté de l'hémisphère. Dans cette superbe région appelée "Zoo de Vincennes". Un coin de vie où la nature me semblait à l'époque sans fin.]

Mon maître me rappelle donc cet ami, qui sautait de liane en liane sans but ni aspirations. Il aurait fait n'importe quoi pour attirer mon attention. Et quand je vois mon maître faire des galipettes ! Pour que je mange, alors même que je n'ai pas d'appétit, sa julienne de légumes... Ca me désole.

Où est le fond ?
Il mériterait que je le frappe d'anathème... d'une lourde malédiction bien sentie, il finirait pas me lâcher les coussinets.

Le problème est que dernièrement, depuis quelques renaissances, je ne sais plus rien faire. Non seulement je ne me souviens d'aucune incantation, mais le pire dans tout ça : je n'arrive plus à parler... Bouddha n'a sans doute pas apprécié mes abus du passé : j'ai dû érafler la confiance qu'il avait en moi.
Trop d'arrogance dans ma quête de pouvoir. Je n'aurais jamais dû tenter de dominer la vie.

Sagesse, viens moi en aide. Je te promets de prendre sur moi : cette julienne fera mon encas. Et cette impasse trouvera bientôt son fond...

Sagesse, guide-moi pour en créer le double. En doubler le fond et en élever la portée. Et si je ne peux actuellement pas parler, ce n'est heureusement que reculer pour mieux penser.

Auteur : Cmoimanu

lundi 13 février 2012

Inconcevable vérité

Tu voulais savoir
Tu l'as suivie
Le ciel était étrangement clair
Tu n'as pourtant rien vu
Ce soir-là

Tu voulais savoir
Alors tu as continué
À épier à chercher
Avec cette impression dérangeante
Que c'est en cherchant
Que l'on trouve

Tu voulais savoir
Et tu t'es souvenu
De ces moments d'absence
De ces doutes
Sur ses intentions
Sur les tiennes aussi
La sensation des limites

Tu voulais savoir
Tu l'as suivie
Encore et encore
Au premier degré toujours 
Et peu à peu
Le second t'a echappé

Tu voulais tant savoir
Tant de mal fait
Sans le vouloir
Et ce soir là tu as su
Encore un ciel ironique
Il n'y avait pourtant rien
Sinon ce grand vide
Que tu as toi même creusé

samedi 28 janvier 2012

Tempérance

S'il fallait se limiter s'il n'y en avait qu'une
La voix de la raison comme voie sans issue
Les affres du quotidien comme autant de sangsues
Rêver à l'infini pour comprendre ces runes

mardi 24 janvier 2012

Elabuderia

un parmi la multitude
je multiplie les mots
guirlandes verbales à accrocher
j'croche la porte des coeurs
à prendre ou à apporter
un gratuit si deux séduites
c'est dire si je m'en plains pas
plaine d'émotions à parcourir
émolument du ministère des plaisirs
volutes d'encens
j'évolue pour vous
volume indécent
je vous décris pour moi
moitié homme moitié humain
mainte fois je me suis posé
apposé le seau de la quiétude
enquérir une sagesse
caresse spirituelle contre désir charnelle
échardes de mon âme, je me suis vendu
viendra le temps de mon jugement
ajustement d'un être et de ses sentiments
mentirais-je à la corolle épanouie de ses vers
vers qui de droit je guide mes pas
fleurs du mal, j'écris ton nom
Elabuderia

mercredi 18 janvier 2012

rêve d'adulte...

un soleil
un soleil me fait tournoyer
il n'est pas dans le ciel
il n'est pas né d'hier
née de la dernière pluie
ondine, si fraiche
tu me caresses
et je m'envole
tête en l'air
je peux à nouveau rêver
oui à nouveau rêver

je vois, sea, la mer
l'autre n'est plus que point
je suis avec toi, dans l'horizon
l'or de nos mains, fondation
d'un nouveau genre,
singulier à pluriel
cette musique trotte dans ma tête
dodeline, petite tête, dodeline
le bonheur

je ne vais nulle part
je ne viens que du néant
je poursuis une traine
fil d'Ariane que je respire
autant que je perçois
senteur à l'orée
d'un chemin...mon chemin
la lumière est si forte
si forte
je souris

Ondine tu es mon coeur
ondine tu es mon corps
être en phase de toi
aspiration des plus onctueuses
ni miroir ni mirage
ne t'inquiète pas
surtout ne m'oublie pas
un voile dans tes pensées
linceul à ma peau
l'une seule ne le devient plus
ne t'inquiète pas
ne m'oublie pas

je suis ce que je voulais devenir

Auteur : Sam

samedi 14 janvier 2012

Clairvoyance

Comme en ce jour de pleine lune
L'esprit s'en va sans y penser
Si courte l'attente insensée
Au loin quelques pas sur la dune

lundi 9 janvier 2012

Si bémol majeur

Si belle aurait été la fin si seulement
Dos à dos les rêves de l'enfance
surgences passagères d'envies d'ailleurs
Mi bouche bée et les idées aux quatre vents
Fatras de chairs mélangées
Solstice d'hiver de ta longue nuit
Lave les traces de notre passage
Si belle aurait été la fin si seulement

Si bien évadés étaient nos esprits
Domptés par nos mains nos regards
flexion faite dédiée à nos abandons
Mi beauté mi laideur une vie de magie
Faite de rages de pages de sages images
Soleils brouillons d'étoiles aux ratures sidérantes
Las peut-être était-ce l'heure
Si belle aurait été la fin si seulement

Si belle tu étais ce jour ponctué de nuit
Dommage que personne ne puisse
aliser que rien ne fut aussi beau que ce soir
Mi baigné de bonheur mi plongé dans nos heurts
Farandole interminable qui nous emporta
Soldats tombés front contre front
La mort deux phares et un trait jaune et bleu
Si belle aurait été la fin si seulement nous avions su